Conférence des gouverneurs à Goma : la rétrocession des recettes aux provinces au centre des préoccupations

Mardi 19 Décembre 2017 - 16:43

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« Mobilisation des recettes provinciales et leurs affectations », telle est la thématique qui a sous-tendu les travaux de la sixième session de la rencontre des gouverneurs tenue du 8 au 9 décembre, dans la capitale du Nord-Kivu.    

La sixième conférence des gouverneurs s’est articulée sur une problématique de taille touchant au développement des provinces, à savoir les 40% des recettes que le gouvernement est censé, au terme de la Constitution, rétrocéder aux provinces. « Mobilisation des recettes provinciales et leurs affectations », telle est la thématique ayant sous-tendu ce forum qui s’est avéré une belle opportunité pour les gouverneurs de faire l’état des lieux de leurs provinces tout en faisant ressortir les difficultés éprouvées dans le financement des projets de développement.

Sous la houlette du chef de l’État, Joseph Kabila, qui a effectué le déplacement de Goma, et du vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, Ramazani Shadari, ainsi que d’autres officiels, les travaux ont mis une emphase particulière sur la mobilisation des recettes propres des provinces. Tout serait parti du constat du déficit de développement observé dans certaines provinces alors qu’elles disposent des recettes. Un constat qui, selon les gouverneurs concernés, ne colle pas du tout à la réalité car, ont-ils fait remarquer, le gouvernement central ne leur rétrocède pas les fonds prévus, c’est-à-dire les fameux 40% des recettes générées souvent ponctionnées à divers degrés.

Ce qui entraîne un dysfonctionnement des provinces où plusieurs projets de développement sont à l’arrêt. Difficile pour les provinces de fonctionner en s’acquittant normalement de leurs obligations telles que le paiement de leurs agents. Entre-temps, le peu de rentrées financières enregistrées en interne est affecté à des petits chantiers de développement sans grand impact sur l’ensemble de la province.

Comme lors de la deuxième conférence tenue en 2011 où il fut recommandé au gouvernement central, entre autres, de revoir à la hausse le niveau de l’enveloppe des recettes rétrocédées, les participants à la rencontre de Goma ont réitéré cette recommandation tout en plaidant pour une augmentation du taux de la rétrocession (40% des recettes), à leurs yeux insignifiant.

 

Alain Diasso

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