Criminalité faunique : un braconnier écope de cinq ans de prison ferme à Ouesso

Mardi 19 Décembre 2017 - 18:13

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Le tribunal d’instance du chef-lieu du département de la Sangha a condamné, le 14 décembre, Benjamin Bondo pour avoir abattu sauvagement plusieurs éléphants.

D’après le délibéré du tribunal, le braconnier âgé de 32 ans, originaire de la République démocratique du Congo (RDC), selon un organisme de conservation de la faune sauvage, devrait aussi payer une amende de deux cent mille francs CFA avec dommages et intérêts. Hormis l’abattage des éléphants, espèces pourtant intégralement protégées, le tribunal reproche au braconnier la détention illégale d’armes et munitions de guerre.

Braconnier de grand chemin, Benjamin Bondo fut interpellé, le 28 août 2017 à Ouesso, par des agents des Eaux et forêts, lors d’une opération de routine menée en collaboration avec les services de police et appuyée par la Fondation Nouabalé-Ndoki.

Dès sa première comparution, le 9 septembre dernier, cet abatteur de la faune protégée avait reconnu les faits qui lui avaient été reprochés. Lors de sa seconde comparution, le 19 septembre, le ministère de l’Economie forestière s’était constitué partie civile, pour réclamer et/ou exiger le paiement, par ce récidiviste, d'une importante amende à titre de dommages et intérêts.

Le délibéré rendu par ce tribunal d’instance a été salué par l’ensemble des conservateurs et défenseurs au quotidien de la faune sauvage au Congo. Dans cette partie du pays, les conservateurs affirment aussi avoir intensifié la lutte contre le braconnage, l’exploitation illégale et le trafic illicite des espèces protégées, afin de mettre un terme à ce genre d’antivaleurs.   

Les conservateurs de la faune sauvage se souviennent encore de la condamnation, aux mois d’avril et de mai 2017, pour les mêmes motifs, des braconniers Alexis Botoye et Samuel Dissaka, tous deux également originaires de la RDC.

La Fondation Nouabal- Ndoki et les ONG qui œuvrent dans ce domaine ont toutes félicité cette décision de justice visant à mettre un terme à l’abattage sauvage des espèces intégralement protégées, ainsi que la détention illégale d’armes et munitions de guerre, conformément aux textes en vigueur. Il s’agit, entre autres, de la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées, l’arrêt 3282 du 18 novembre 1991 ; la convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction et bien d’autres.

 

La rédaction

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