Présence des Zébus à Kwango et Kwilu : Adolphe Muzito tire la sonnette d’alarme

Mardi 13 Février 2018 - 19:17

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L’élu de Kwilu plaide pour  une prise en compte urgente de la situation afin de mettre un terme à la psychose qui règne au sein des communautés locales, à la suite de la présence massive des éleveurs Banyamulenge venus du Sud-Kivu.

 

La présence depuis quelques temps des éleveurs Banyamulenge et de leurs troupeaux de zébus, dans les provinces de Kwango et de Kwilu, continue de défrayer la chronique. Depuis qu’un membre de cette communauté avait alerté, à travers les médias médias, sur la présence imminente desdits éleveurs venus du Sud-Kivu dans les deux provinces, les autorités sont demeurées dans l’expectative, sans aucune réaction. Et pourtant sur place, la situation devient très préoccupante, comme a eu à le constater l’ex-Premier ministre, Adolphe Muzito, qui vient de séjourner récemment dans les deux provinces. La population autochtone est depuis lors très affectée pour autant que les champs et étangs sont ravagés par ces troupeaux qui divaguent dans les villages, échappant souvent au contrôle de leurs éleveurs.

Bien plus, il se susurre, par ailleurs, dans les deux provinces que la viande de ces vaches serait impropres à la consommation. Ce qui crée une réelle psychose parmi la population  d’autant plus que les éleveurs Banyamulenge racontent à qui veulent les entendre qu’ils sont en quête de pâturage pour leurs vaches qu’ils offrent à la vente.  Ce qui est écœurant dans cette histoire est que ces éleveurs, qui seraient associés aux membres d’autres communautés telles que les Bafuliiru et les Shi ainsi qu’aux éleveurs du Tanganyika, ne disposent d’aucun titre légal pour exercer le commerce et occuper les lieux.

Reçu en audience dernièrement par le Premier ministre, Bruno Tshibala, l’élu de Kikwit lui a présenté tous les contours liés à cette problématique, tout en insistant sur l’urgence d’identifier ces éleveurs.  « Nous vous recommandons d’instruire les ministres compétents de contrôler l’identité réelle de ces différents éleveurs, de veiller à ce que cette situation n’aboutisse à des conflits ethniques, de prendre des mesures d’encadrement et d’apaisement pour la population, de soumettre cette activité à la législation congolaise autant en matière de commerce que d’occupation de terre, de contrôler la situation sanitaire de ces vaches », a-t-il lancé à son interlocuteur. Et de prévenir que « la population menace de se prendre en charge si le gouvernement traîne le pas ».

 

 

Alain Diasso

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