Santé publique: le Ciespac expose ses défis à l’OMS Afrique

Jeudi 15 Février 2018 - 17:55

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Le réaménagement du contenu de la formation et la refonte des référentiels pédagogiques figurent parmi les défis que l'établissement sous-régional entend relever en sollicitant l’appui de la direction de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique.

 

La directrice régionale de l’OMS-Afrique, le Dr Matshidiso Rebecca Moeti, a pris connaissance du niveau d’intégration sous-régionale (Afrique centrale) en matière de santé publique à travers le Centre inter-Etats d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (Ciespac). Elle a visité la structure à Brazzaville, le 15 février. Le Ciespac a connu des avancées, mais il y a des défis à relever, a expliqué son directeur, le Pr Pierre Marie Tebeu. Le contenu de la formation en fait partie. Sur les quatre masters prévus, en effet, seuls deux sont en cours. Pour les deux autres restants (Santé communautaire et promotion de la santé ; Hygiène, qualité, sécurité de l’eau et des aliments) la mise en place se fait attendre.

Il y a, par ailleurs, les stratégies de la formation. A ce sujet, le premier élément est la refonte des référentiels pédagogiques en les rendant modulaires. « Le processus est en cours », a indiqué Pierre Marie Tebeu. Le second est le repositionnement de master santé publique du Ciespac en l’adaptant aux besoins et contraintes des pays de la sous-région. Un master en cours du soir est également envisagé afin de répondre aux attentes des professionnels de santé sur place au Congo, non disponibles le jour. Le développement d’un master en ligne par télé enseignement figure dans l’agenda des stratégies de formation du Ciespac. « Nous nouerons des partenariats avec d’autres établissements de santé publique en Afrique de l’ouest, des universités au-delà de l’Europe… », à en croire le directeur du Ciespac.

Matshidiso Rebecca Moeti a rassuré que la direction régionale de l’OMS-Afrique prêtera main forte au Ciespac pour améliorer la capacité des pays de faire face aux menaces des épidémies. « Nous vous appuierons dans la mobilisation des ressources. Nous serons même votre porte-parole auprès des partenaires en faisant les plaidoyers en votre faveur », a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.   

"Rapprocher le Ciespac et la direction régionale de l’OMS-Afrique"

pour l’AfriquePour sa part, la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a souligné la nécessité de rapprocher le Ciespac et la direction régionale de l’OMS pour l’Afrique, étant donné que les deux structures siègent à Brazzaville. « Le Congo a une coopération diversifiée avec le Ciespac tant au niveau de la formation que du financement », a-t-elle fait savoir.

Par ailleurs, la conseillère du président de la République en matière de santé, Yolande Valérie Voumbo Matoumona, pense que cette proximité devrait faire en sorte que le Ciespac bénéficie d’un appui technique de la part des experts en fonction au bureau de l’OMS pays ou régional pour l’Afrique. « Dans ce monde de compétitivité en matière formation, le Ciespac ne  peut pas rester en marge », selon elle.

Yolande Valérie Voumbo Matoumona, rappelons-le, est elle-même diplômée du Ciespac (Santé publique, deuxième promotion). Elle n’a pas manqué de plaider en faveur de cette coopération. 

Du matériel au CSI de Talangaï

Avant sa séance de travail au Ciespac, la directrice régionale de l’OMS-Afrique est passée par le Centre de santé Marien-Ngouabi, dans le sixième arrondissement de Brazzaville. Reçue par le maire dudit arrondissement, Matshidiso Rebecca Moeti a visité la structure sanitaire qui offre des soins promotionnels, préventifs et curatifs selon la taille de son plateau technique élargi au bloc d’accouchement. Elle a mis à la disposition de ce centre un lot de médicaments réceptionné par la ministre de la Santé et de la population, qui a fait le relais. « Ce centre jusque-là n’utilise que le médicament générique. Il réfère tous les cas qui nécessitent les soins complémentaires à l’hôpital de référence de Talangaï », a expliqué son directeur, Gérard Ngakosso, qui s’est senti soulagé par ce don.

Matshidiso Rebecca Moeti a, en outre, touché du doigt la réalité du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, avant d’effectuer le déplacement du Centre national de référence de la drépanocytose.  La série d’échanges et de visites qu’elle a amorcée le 14 février prendra fin ce16 février.

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La directrice OMS Afrique, la ministre de la Santé et les cadres du Ciespac Photo 2 : La ministre de la Santé recevant un échantillon du don des médicaments Crédit Adiac

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