Exploitation de l’uranium : Paris reconnaît la légitimité des revendications du Niger vis-à-vis d’Areva

07-02-2014 11:28

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Le ministre français en charge du Développement, Pascal Canfin, a jugé « légitimes » les revendications du Niger, quatrième producteur mondial d’uranium, dans le bras de fer fiscal qui l’oppose au géant nucléaire Areva depuis la fin du précédent contrat

Le Niger est le deuxième fournisseur d’uranium du groupe français Areva qui tente de s’accorder avec l’État nigérien sur de nouveaux contrats d’extraction pour les dix prochaines années, les précédents étant arrivés à échéance le 31 décembre 2013.

Mais les négociations butent sur les exonérations fiscales dont le géant français de l’uranium bénéficiait jusqu’à présent et que le Niger souhaite supprimer en appliquant son Code minier de 2006.

L’État français, actionnaire d’Areva à plus de 80%, est sorti de sa réserve sur ce dossier. Devant l’Assemblée nationale, Pascal Canfin a insisté sur la légitimité des demandes du Niger et a rappelé que le gouvernement « se [battait] pour la transparence dans le monde, au G8, au G20, au niveau européen et le fera au Niger. » Areva et le Niger se sont finalement accordés pour conclure les négociations en cours à la fin du mois février.

Le groupe Areva exploite l’uranium du Niger à travers ses filiales locales, la Somaïr et la Cominak. Les conventions minières nigériennes fixant leur cadre juridique et fiscal depuis 2003 sont arrivées à échéance le 31 décembre 2013.

Noël Ndong