Province de l’Équateur : quatorze communautés obtiennent des titres de concessions forestières

Mardi 20 Février 2018 - 15:39

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le processus a bénéficié de l’appui du Fonds mondial de la nature (WWF) à travers le programme Conservation des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Cafec)/volet lac Tumba, financé par l’Agence d’aide au développement international des États-Unis d’Amérique (Usaid).

 

Le gouverneur de la province de l’Équateur, Bobo Boloko, a remis officiellement, le 16 février, lors d’une cérémonie organisée à Bikoro, des titres des concessions forestières de quatorze communautés locales du territoire de Bihoreau. Les communautés bénéficiaires, dont cinq du secteur des Elanga, six du secteur du Lac Ntomba et trois du secteur de Ekonda, ont été accompagnées, au cours du processus ayant abouti à l’obtention de ces titres, par le WWF, à travers le programme Cafec, volet lac Tumba, qui bénéficie du soutien financier de l’Usaid.

Le WWF, dans un communiqué publié le 19 février, a, en effet, rappelé que le code forestier congolais prévoit, dans les dispositions de son article 22, que les communautés peuvent obtenir des titres de concessions forestières en partie ou sur la totalité de forêts régulièrement possédées en vertu de la coutume. Le décret 14/08 du 2 août 2014 pris par le Premier ministre, complété par l’arrêté n°25 du ministre de l’Environnement du 2 février 2016, a rendu effectif le processus d’attributions des forêts communautaires en République démocratique du Congo.

Les communautés, en vertu de l’article 6 du décret susmentionné, peuvent se faire accompagner par l’administration forestière locale, les ONG ou par toutes personnes disposant de l’expertise nécessaire dans les différentes étapes du processus d’acquisition.

Un appui à deux volets

À en croire le document, dans ce cadre, l’appui du WWF a principalement consisté premièrement dans la sensibilisation des communautés et des autorités locales et provinciales et en second lieu àr une assistance dans la constitution des dossiers de demande jusqu’à leur validation dans le respect de la procédure prévue par la loi. Le WWF, note-t-on, a mis en place un volet foresterie communautaire dans tous les sites forestiers où il intervient (lac Tumba, Virunga, Salonga et Itombwe) et a débuté l’accompagnement des communautés locales depuis 2015.

Un processus porteur d’espoir

À en croire le WWF, ce processus d’octroi de titres est porteur de beaucoup d’espoir pour les communautés. Grâce à ces titres, a souligné l’ONG internationale, ces communautés obtiennent une sécurité juridique renforcée et une plus grande capacité à décider elles-mêmes de la gestion et de l’exploitation de leurs forêts. « Le WWF se satisfait de ce développement très positif car, en effet, la gestion durable des ressources forestières de la région sera davantage facilitée grâce à l’implication des communautés elles-mêmes », a noté le chef de programme Cafec lac Tumba, Laurent Nsenga. Il a été recommandé donc aux communautés, a-t-il poursuivi, de veiller à une bonne gouvernance de ces forêts dont la gestion leur est désormais reconnue. Ce responsable, qui a remercié l’Usaid pour son appui financier à ce processus, a également rappelé que l’exploitation et la gestion de ces concessions forestières communautaires étaient soumises au respect des dispositions prévues par l’arrêté 025 du 9 février 2016 du ministre de l’Environnement. Ces dispositions prévoient que chaque communauté devra mettre en place un plan simple de gestion qui doit être précédé de plusieurs activités, notamment les inventaires multiressources qui leur permettront d’évaluer à leur juste valeur les ressources présentes en vue de leur exploitation judicieuse.

Il est rappelé que les principales interventions du WWF dans le paysage du lac Tumba, qui inclut Bikoro, comprennent, entre autres, le renforcement des capacités de gestion des aires protégées; le renforcement de la mise en œuvre des plans de gestion de l’utilisation des terres; la promotion de l’agriculture durable, de l’énergie et des moyens de subsistance alternatifs aux pratiques non durables; et la promotion de meilleures pratiques de gestion forestière. Il y a aussi la promotion écologique et durable de l’usage artisanal des ressources naturelles; l’amélioration de l’application de la loi et des poursuites judiciaires en matière de conservation ainsi que les paiements pour services environnementaux à travers le reboisement communautaire.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: Les représentants des communautés bénéficiaires et ceux de WWF/photo WWF Photo 2: Les responsables de WWF s'adressant aux représentants des communautés bénéficiaires/photo WWF

Notification: 

Non