Marche pour l'alternance: l'Église confirme le rendez-vous de dimanche prochain

Mardi 20 Février 2018 - 16:45

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L'épiscopat en République démocratique du Congo a demandé, le 19 février, aux Congolais de "demeurer debout et vigilants", à six jours d'une troisième manifestation pacifique contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

"Nous n'abandonnerons jamais notre engagement pour l’avènement d'un État de droit", a écrit, dans un communiqué, la Conférence épiscopale du Congo (Cénco), à l'issue d'une assemblée plénière des évêques. Le second mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016. Des élections sont prévues pour le 23 décembre 2018. L'épiscopat demande aux autorités d'"annuler" les interdictions des marches ainsi que "les poursuites et les menaces à l'endroit des organisateurs".

Une troisième marche est prévue pour le 25 février, à l'appel d'un Comité laïc de coordination (CLC) proche de l'Église. "Levons-nous et marchons pour dire non à la dictature", a écrit le CLC dans son appel. Interdites, leurs deux dernières marches ont été réprimées à balles réelles - une quinzaine de morts d'après l'Église, deux d'après les autorités. Cinq membres du CLC sont sous mandat d'arrêt, selon un juge du parquet. L'épiscopat a aussi réaffirmé son "soutien" et sa "proximité" avec sa figure emblématique, le cardinal-archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo, à couteaux tirés avec le pouvoir après des mots très durs envers le régime. Dans cette déclaration très politique, la Cénco s'inquiète de "faits très graves et des attitudes hostiles",  pendant que le pays est censé "préparer à la tenue des élections en vue d'une alternance pacifique au pouvoir".

Les évêques citent, entre autres, la "polémique autour des machines à voter". Les États-Unis avaient affirmé récemment leur opposition à l'utilisation de ces outils pour les trois élections prévues pour le 23 décembre. "Sans machine à voter, il n'y aura pas d'élections" dans les délais, avait répondu la commission électorale. L'épiscopat avait parrainé un accord politique le 31 décembre 2016 prévoyant des élections fin 2017, finalement reportées de nouveau. L'épiscopat dénonce "l'application sélective et biaisée" de cet accord, qui prévoyait aussi la libération de prisonniers politiques.

AFP

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