Force publique : une quarantaine d’instructeurs formés au Droit international humanitaire

Jeudi 22 Février 2018 - 15:00

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Un atelier de formation des instructeurs de la force publique, notamment des officiers et sous-officiers supérieurs de la Zone militaire de défense (ZMD) n°8, s’est déroulé les 19 et 20 février à Kinkala, chef-lieu du département du Pool.

Organisé par l’état-major général des Forces armées congolaises (FAC) en partenariat avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ce séminaire visait à renforcer l’effectif des officiers et sous-officiers supérieurs formateurs en droit international humanitaire (DIH). L’autre but était de rendre plus effectif l’enseignement de cette matière dans les unités de la force publique.

Ainsi, plusieurs sous-thèmes ont été développés, parmi lesquels le DIH et les opérations militaires par Tim Brown, délégué auprès des forces et groupes armés au CICR au Cameroun et au Tchad. Le chef d'état- major du 1er régiment blindé, le commandant Juste Mauriac Ndahou, a quant à lui, exposé sur le DIH dans les FAC. La conseillère du chef de mission du CICR au Congo, Arlette Mayama, a commenté, de son côté, le film sur l’introduction du CICR. Après la phase théorique, la quarantaine de participants a suivi un exercice pratique sur le comportement envers les combattants en péril.

Présidant les cérémonies d’ouverture et de clôture, le commandant de la ZMD n°8, le colonel Basile Boka, a indiqué que l’objectif visé par cet atelier a été atteint. En effet selon lui, les apprenants ont su que les opérations militaires conduites lors des conflits armés, sans faire recours aux lois et coutumes de la guerre, augmentent les souffrances des hommes et des femmes se trouvant sur les champs de batail. D’où l’intérêt du DIH, qui constitue, a-t-il dit, le socle de la réglementation des conflits armés internationaux ou non.

« Cet atelier a permis aux formateurs d’échanger avec les apprenants sur les notions importantes du DIH et leur a donné des outils nécessaires pour améliorer l’enseignement de ce droit dans les unités de la force publique du département du Pool », a souligné le colonel Basile Boka.

D’après lui, la Zone militaire de défense n°8 dispose d’un vivier d'instructeurs, sur lequel se fondent désormais les attentes du commandement en la matière. S’adressant aux participants, il leur a rappelé que les enseignements et les documents reçus ne devraient pas être considérés comme un héritage personnel. « Vous devez plutôt vous servir de ces outils pour diffuser le plus largement possible ce droit. Ce n’est que de cette façon que la force publique garantirait son efficacité dans l’accomplissement des missions tant intérieures qu’extérieures. Je veillerai personnellement à ce que le DIH intègre tous les programmes d’instruction dans la ZMD 8 », a conclu le colonel Basile Boka.

Notons que le DIH impose aux Etats de veiller à la connaissance et au respect du Droit des conflits armés (DCA). En effet, les Etats sont contraints de vérifier si tous les membres de leurs forces armées sont correctement formés au DCA. Concernant le Congo, le pays s’est engagé sur cette voie depuis 1967 avec la ratification des conventions de Genève.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les participants dans la salle ; Photo de famille/FAC

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