Pénurie de carburant à Brazzaville : le gouvernement évoque des raisons d’ordre logistique

Samedi 24 Février 2018 - 14:10

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Interpellés au Sénat le 22 février sur la pénurie du carburant et autres produits pétroliers constatée dans la capitale, le vice-Premier ministre, Firmin Ayessa, et le ministre des Mines, Pierre Oba, ont indiqué que la situation était due à l’insuffisance des moyens logistiques et aux difficultés de transport.

Devant les sénateurs, le vice-Premier ministre, chargé de la Fonction publique, de la réforme de l’Etat, du Travail et de la sécurité sociale, a fait savoir que si la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et la Congolaise de raffinage (Coraf) rencontrent des difficultés à disposer des produits, le ministre des Hydrocarbures pouvait autoriser à titre exceptionnel des importations de carburant par les opérateurs que sont Total, AOGC, Puma et X-OIL.

« Le problème de la pénurie du carburant peut provenir des difficultés de la Coraf à produire ou à importer le carburant, comme il peut aussi découler des divers aléas que peuvent rencontrer les importateurs », a expliqué Firmin Ayessa.

 Selon le vice-Premier ministre, la situation « s’explique aussi par le fait que le CFCO est bloqué depuis plusieurs mois et il ne nous est pas possible de convoyer des quantités suffisantes pour assurer à la ville de Brazzaville l’autonomie nécessaire en produits pétroliers. La crise que nous vivons aujourd’hui est due à cette difficulté. Nous avons du produit en quantité suffisante à Pointe-Noire. Le seul nœud que nous n’arrivons pas à réaliser, c’est le transport de celui-ci jusqu’à Brazzaville. Les causes, les difficultés et les dysfonctionnements sont du reste connus du gouvernement qui s’y attèle à trouver des solutions durables et pérennes ».

 Pour sa part, le ministre des Mines, Pierre Oba, représentant son collègue en charge des Hydrocarbures, a précisé que l’assemblage des camions citernes à Loutété, 100 par escorte, fait parfois 10 à 14 jours. C'est ce qui cause du retard se traduisant par l’assèchement des bacs au niveau des dépôts de Brazzaville.

Il a suggéré que l’approvisionnement des dépôts devrait fonctionner par un système de vase communiquant. Pour faire face à ces difficultés, le ministre a trouvé une alternative consistant à approvisionner Brazzaville via Kinshasa (RDC). « Cela se fait au prix de beaucoup d’efforts du fait du coût de passage augmentant le prix de revient du carburant », a déclaré Pierre Oba.

Pour résoudre définitivement la question, le gouvernement a prévu un certain nombre de mesures parmi lesquelles faire venir désormais de Kinshasa d’énormes quantité de carburant ; construire une nouvelle raffinerie et un complexe pétrochimique d’une capacité de 1 200 000 tonnes de réserves par an.

Jean Jacques Koubemba

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