Santé publique : les Brazzavillois édifiés sur le cancer du col de l’utérus

Samedi 24 Février 2018 - 16:30

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Le Centre inter-Etats d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (Ciespac) a organisé, le 22 février, une communication scientifique autour du cancer du col de l’utérus.

L’initiative permet aux orateurs de développer par mois une thématique afin d’aider le grand public à mieux cerner les contours de la maladie.

Les professeurs et doctorants du secteur de la santé ont développé plusieurs sous-thèmes liés au cancer du col utérin se rapportant aux aspects épidémiologiques, à la diagnostique, à l’approche globale et stratégique de l’OMS, à la prise en charge, à la prévention et aux soins palliatifs.

De ces exposés, il ressort que les rapports sexuels sont le seul moyen de contamination des femmes et de la jeune fille au cancer utérin. Cette maladie est évitable pour les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans, au moyen de la vaccination avant le premier contact sexuel.

L’on retiendra également que les hommes constituent un foyer du papillomavirus humain, agent causal du cancer de col de l’utérus. Et, cette maladie existe sous deux formes distinctes et concerne soit le col de l'utérus, soit l'endomètre, qui est la muqueuse utérine. Dépistée et soignée plus tôt, la victime peut être guérie de sa maladie.

Dans la région africaine de l’OMS près de 100 300 nouveaux cas ont été répertoriés en 2015. Chaque année, il y a 61 200 décès. Et, d’ici à 2030, 135 000 nouveaux cas.

Au Congo, le cancer du col de l’utérus est un véritable problème de santé publique. Il est le deuxième des cancers après celui du sein, selon le registre des cancers. A Brazzaville, il touche entre 18 et 22% de femmes.

 La directrice de l’OMS Congo, le Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane, a déploré pour les pays en développement un faible taux d’accès aux services de prévention, de diagnostic et de traitement du cancer du col utérin.

« Nous engageons les gouvernements à élargir l’accès aux soins centrés sur la personne, proposer des programmes axés sur le bien-être des patients et de leurs familles, en l’occurrence des services de conseil psychosocial et de réadaptation, investir dans la surveillance et soutenir les personnes placées sous traitement », a indiqué le Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane.

Actuellement, la vision du Ciespac est axée sur la communication ainsi que  le contenu et les stratégies de la formation. Pour le Dr Pierre Marie Tebeu, directeur du centre d’enseignement supérieur en santé : « la sortie du Ciespac de l’amphithéâtre se propose comme activité de créer une infirmerie et d’ouvrir un laboratoire au grand public ».

Signalons que le Ciespac est une structure opérationnelle en matière de formation de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac), créée en 1981 par la volonté des chefs d’Etat de la défunte Union douanière et économique d’Afrique centrale (Udéac), devenue par la suite Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, a commencé ses activités de formation en 1988.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Une vue du podium lors de la 2ème édition des Jeudis du Ciespac (Adiac)

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