Education : un nouveau visage aux CEG et lycée Nganga-Edouard

Vendredi 16 Mars 2018 - 16:45

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Le Groupement d’associations Bana Congo (GABC) a remis officiellement, le 15 mars à Brazzaville, au ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, les nouveaux bâtiments de l'établissement, après six mois de réhabilitation. La cérémonie s’est déroulée en présence du président d’honneur de cette ONG, Denis Christel Sassou N’Guesso. 

Les travaux ont consisté à la réalisation de plusieurs ouvrages donnant à l'enceinte qui abrite un collège et un lycée d’enseignement général l’impression d’être un nouvel établissement. Il s’agit, entre autres, de la réhabilitation du mur de clôture et de tous les bâtiments de l’établissement, du système d'éclairage, des travaux d’étanchéité, de la pose de plusieurs bancs dans la cour et nivellement des sols. En effet, cette association qui a fait de l’éducation et de la formation des élites de demain son cheval de bataille, a également construit un bâtiment de toilettes modernes pour les élèves et pour les enseignants ainsi que deux places pour la levée du drapeau.

Pour faciliter l’éclosion d’une élite sportive au sein de cet établissement scolaire, le GABC l’a doté d’une aire de jeu multidisciplinaire pour la pratique du basketball, du volley-ball, du Beach volley, de l’athlétisme. Afin de lutter contre les antivaleurs qui règnent actuellement dans la plupart des écoles des grandes villes du pays, le GABC a construit un poste de police avancé.

« Ces établissements sont pour nous un prototype de ce que pourrait être l’école de la nouvelle République. Notre pays est plongé depuis plusieurs mois dans une crise économique qui prive vos ministères des budgets suffisants pour développer nos écoles. Veuillez trouver ici notre contribution en tant que membre de la société civile. », s’est exprimé le président exécutif du GABC, Rock Akindou.

Comme la plupart des écoles publiques de Brazzaville, le lycée et le CEG Nganga-Edouard étaient souvent victimes de plusieurs actes de vandalisme tels que le vol des portes de salles de classe, des incendies, créant ainsi un climat d’insécurité tant pour les élèves que pour le personnel. Pour les responsables de ces deux établissements ainsi que les élèves, les verbes voler, brûler seront désormais conjugués au passé. John Ebata, proviseur du lycée qui dispose désormais d’une cantine scolaire, pense que toutes ces commodités « augurent de bonnes conditions d’études et des lendemains meilleurs », avant d'ajouter«Bénéficiant de tout ceci, il nous revient de préserver ce bijou afin de le léguer aux générations futures » .  

« Un pays ne peut devenir émergent si sa population n’est pas éduquée »

Président d’honneur du GABC, Denis Christel Sassou N’Guesso qui avait passé son Brevet d’études moyennes générales (BEMG) au CEG Nganga-Edouard, s’est dit satisfait des résultats obtenus. « Quand nous voyons les résultats obtenus, en plus de ce qui nous a amenés dans ce schéma de pouvoir réhabiliter les écoles, nous sommes pleinement satisfaits. Cela nous pousse justement  à regarder, selon les possibilités qui sont les nôtres, dans quels établissements il y a de réelles difficultés. », a-t-il laissé entendre, rappelant qu’il a fait de l’éducation, la formation qualifiante et l’entrepreneuriat des jeunes son combat.

Le président de la Fondation perspectives d’avenir a également invité les pouvoirs publics, les ONG, toutes les forces de la société civile de se joindre à lui afin de mener ce combat ensemble. Partisan de l’émergence, Denis Christel Sassou N’Guesso pense que l’éducation est l’un des principaux défis à relever pour atteindre cet objectif. « Un pays ne peut devenir émergent si sa population n’est pas éduquée, formée. C’est pour cela que ce combat est noble, je le mène et je le mènerai encore longtemps tant que j’en aurai les capacités, la force pour qu’on atteigne ces objectifs. », a-t-il conclu, après une visite guidée des réalisations.

Se félicitant de cette initiative, le ministre Anatole Collinet Makosso a rappelé que cela s’inscrivait dans le cadre d'un partenariat national à l’image du partenariat mondial pour l’éducation. C’est ainsi qu’il s’est réjoui du fait que certains Congolais et certaines ONG avaient compris la nécessité de participer, à leur manière, à la réhabilitation des infrastructures scolaires et d’assurer l’animation sportive, culturelle, ou aux différentes activités récréatives, parascolaires ou périscolaires. « Je suis, d’ailleurs, heureux de recevoir ces installations avec la ministre de la Jeunesse, parce qu’on voit bien que le GABC voudrait créer un espace convivial de formation de nos jeunes, un véritable outil de prise en main de la jeunesse et je ne peux que me réjouir. Je souhaite que ce partenariat soit davantage fréquent pour le bien de notre système éducatif. », a-t-il indiqué, en présence de la ministre  de la Jeunesse et de l'éducation civique, Destinée Hermella Doukaga.     

Notons que le GABC s’est fixé, entre autres objectifs, d’appuyer le gouvernement dans la réhabilitation des établissements scolaires afin de permettre de plus en plus aux jeunes de poursuivre les enseignements dans des conditions adéquates. Il a, à son actif, la rénovation du lycée technique 1er mai et la Grande école de Poto-Poto.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Anatole Collinet Makosso coupant le ruban symbolique ; une vue d’un bâtiment rénové ; l’aire de jeu/Adiac

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