Présidentielle en Chine : Xi Jinping réélu pour un nouveau mandat de cinq ans

Samedi 17 Mars 2018 - 12:30

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Le parlement chinois a reconduit, le 17 mars, l’actuel président à la tête du pays et il a pris l’engagement de respecter la Constitution, lors d’une cérémonie organisée au Palais du peuple de Pékin. Cette loi fondamentale a été modifiée, il y a moins d’une semaine, pour lui permettre d’enchaîner les mandats sans limite de temps.

 

« Je jure (…) de travailler à l’édification d’un grand pays socialiste et moderne .», a déclaré Xi Jinping devant les députés. Son premier mandat marqué par une lutte acharnée contre la corruption a permis de sanctionner au moins 1,5 million de cadres du Parti communiste chinois (PCC).

Pour certains observateurs de la situation en Chine, le peuple est favorable à la réélection de l’actuel homme fort de Pékin. En témoigne, selon eux, le fait qu’il s’est fait le héraut d’une « Nouvelle ère » à grands renforts de propagande et une omniprésence dans les médias.

"Les gens sont fiers de leur chef, ils trouvent qu’il représente bien la Chine à l’étranger. », a indiqué le sinologue Jean-Pierre Cabestan, de l’université baptiste de Hong Kong, donnant pour preuve le fait que le président chinois ne cesse de peindre pour ses compatriotes « le tableau d’une Chine moderne à l’horizon 2050 ». « La campagne contre la corruption est populaire, le ménage dans le parti est populaire, et son programme de modernisation est attrayant s’il débouche sur une administration moins corrompue, plus fiable et au service des citoyens. », a-t-il ajouté.   

Pour sa part, le politologue Hua Po pense que la priorité de Xi Jinping pour son deuxième mandat sera de « renforcer encore son pouvoir ». « Comme il l’a fait durant son premier mandat, il pourrait aussi accroître l’empire du parti sur la société, en restreignant par exemple la liberté de parole. », a relevé l’analyste.    

Outre la présidence, un nouveau poste de vice-président a également été pourvu le même jour. Et c’est Wang Qishan, 69 ans, qui a été choisi à une quasi-unanimité par les parlementaires. Auparavant, il était chargé de diriger les services de lutte contre la corruption. En sa qualité de bon anglophone, le vice-président élu pourrait être chargé de soigner les difficiles relations entre la Chine et les Etats-Unis.

Kerry Brown, sinologue du King’s College de Londres, estime que le vice-président pourrait jouer un rôle important pour son pays. « Excellent économiste, Wang Qishan formerait une équipe avec une étoile montante du PCC, Wang Yang, afin de gérer la tempête géante qui se prépare pour les droits de douane que menace d’imposer le président américain Donald Trump. », a-t-il fait savoir.

 

Nestor N'Gampoula

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