Russie : Vladimir Poutine promet de réduire la récession économique

Lundi 19 Mars 2018 - 12:15

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Réélu triomphalement, le 18 mars, pour un quatrième mandat avec plus de 76% des voix, le président russe restera au pouvoir jusqu’en 2024 et s’est engagé à combattre le recul de l’économie dans son pays dû à la chute des cours du pétrole, mais aussi à des sanctions occidentales.

« Nous allons penser à l’avenir de notre grande patrie et de nos enfants. Nous sommes voués au succès. », a assuré l’homme fort de la Russie, qui s’adressait à ses partisans réunis dans le centre de Moscou, non loin du Kremlin, après sa réélection le 18 mars. Et appelant à l’unité pour réussir ce pari, Vladmir Poutine a déclaré : « Il est très important que nous gardions cette unité, cette unité est nécessaire pour avancer ».

Le président Poutine a dit voir dans sa victoire un signe de soutien des Russes. « J’y vois la confiance et l’espoir de notre peuple, nous allons travailler de manière tout aussi dur, d’une manière tout autant responsable et efficace .», a-t-il déclaré. Ajoutant: « J’y vois la reconnaissance du fait que beaucoup de choses ont été faites dans des conditions très difficiles ».

La commission électorale l’a proclamé vainqueur de l’élection présidentielle avec un score qui dépasse de loin ceux des autres candidats : Pavel Grouddinine du Parti communiste, qui a obtenu 12% après le dépouillement de 90% des bulletins, l’ultranationaliste Vladimir Jirinovski (6%), la journaliste proche de l’opposition, Ksénia Sobtchak (1,5%).

Pour l’opposant le plus acharné du pouvoir, Alexeï Navalny, « la victoire de Poutine avec plus de 70% des voix a été décidée d’avance ». Tout en prévenant continuer à appeler à des manifestations contre le régime, il a dit que tout sera fait dans ce sens, puisque c’est « le seul moyen de mener une lutte politique en Russie ».  

Hors de la Russie, la Chine a été la première puissance à féliciter Vladimir Poutine pour sa réélection. Par la voix de son président, Xi Jinping, lui-même réélu par le parlement chinois à la tête de l’Etat le 17 mars, Pékin a salué une relation sino-russe « à son meilleur niveau historique » et considéré que son retour au pouvoir sera « un exemple pour l’édification d’un nouveau type de relations internationales ».

Le chef du Kremlin revient au pouvoir alors que son pays est confronté à un climat de tensions sans précédent avec les Occidentaux concernant le conflit syrien, la crise ukrainienne, les accusations d’ingérence russe dans l’élection américaine de 2016, mais aussi sur l’empoisonnement de l’ex-espion russe, Sergueï Skripal et sa fille. Au sujet de cette dernière question, Vladimir Poutine a assuré, dans sa première conférence de presse après l’élection, qu’accuser la Russie était « du grand n’importe quoi », et indiqué que son pays est « prêt à coopérer » avec Londres à l’enquête.

  

Nestor N'Gampoula

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