Santé publique: les districts sanitaires appelés à guérir plus de malades

Mercredi 21 Mars 2018 - 20:00

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Le nouveau directeur départemental de la Santé, le médecin colonel Jean Claude Moboussé, a révélé, le 21 mars, les mauvais résultats du profil épidémiologique enregistrés en 2017, à Brazzaville, lors de sa réunion avec les différents partenaires du secteur.

Jean Claude Moboussé a indiqué que la présence des maladies comme le paludisme, les infections respiratoires, les maladies sexuellement transmissibles ainsi que les décès dans les hôpitaux de base de Brazzaville : hôpital de Talangaï, Bacongo, Makélékélé et Mfilou justifient le mauvais profil épidémiologique.   

La réunion a été la première du genre après sa nomination à la tête de la direction départementale depuis le 4 décembre 2017. L’objectif a été de susciter l’implication des partenaires dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action des activités de la direction en vue de mobiliser les ressources additionnelles.

Selon lui, les stratégies de l’année en cours sont axées sur la formation des cadres, la santé de la mère et l’enfant, les campagnes de vaccination de zéro à onze mois, la promotion de la disponibilité et l’accessibilité du médicament, la revitalisation du district sanitaire, etc. « sur cent malades, les districts sanitaires doivent guérir quatre-vingt-quinze patients et les cinq autres seront orientés vers le Centre hospitalier universitaire. Nous avons l’obligation de planifier pour cette année, parce que la santé c’est un dénominateur pour un développement et pour toute la santé humaine », a-t-il indiqué.

Les indicateurs de santé médiocres à Brazzaville

Les mauvais résultats du profil épidémiologique ont été présentés par le chef de service étude et planification, Jacques Fourga.  Le département de Brazzaville compte 1,700 million habitants. Il a enregistré, en 2017, le profil épidémiologique qui se présente de la manière suivante :

 Les hôpitaux de base comptent : 1 075 lits.  46 260 malades ont été admis dans ces hôpitaux pour une durée de 138 366 jours d’hospitalisation.

Malades guéris: 40 705, et décédés 1168

Cas de paludisme : 20 574

Hommes : 9 827

Femmes :1074

Décès : 60

 Malnutrition : 15 346

Guéris : 848

Décès : 30

Mortalité néonatale : 95

Mortalité maternelle : 17

Naissances : 20 121

Dans ces centres, les principales maladies sont notamment le paludisme, la diarrhée :17 279 cas ; la grippe : 17 619, les maladies sexuellement transmissibles 7 527, dermatose : 12 564, la tension artérielle 5 711, angine :6 072, blessure d’accident de circulation : 6 694, infections urogénitales : 16 912, les parasitoses intestinales 24 981, le VIH/sida 935 cas dépistés.

La politique du ministère de la Santé est de voir désormais chaque mois des femmes en consultation prénatale. Cette stratégie permettra de diminuer la mortalité prénatale et maternelle. Selon le directeur départemental de la Santé, les femmes ne consultent pas avant l’accouchement. Elles mettent les sages-femmes en difficulté lors de l’accouchement en se présentant sans leur fiche de consultation. A cet effet, la consultation prénatale (CPN) de 2017 se présente comme suit :

CPN1 : ?, CPN 2 : 22 173 cas, CPN 3 :17 791, CPN 4 : 13 171

Dépistage du VIH: 11584 femmes

Test positif : 553

Cette décroissance s'explique parfois par le retard de consultation de la femme enceinte, le mauvais accueil des services de santé, les antivaleurs et bien d’autres. Ces mauvais résultats ont été constatés au niveau de la vaccination des enfants avec le BCG, Pentavalent et celui contre la rougeole. 

 

 

  

Lydie Gisèle Oko

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