Centrale de risque : le retard du régulateur expose gravement le système financier

Mercredi 18 Avril 2018 - 18:30

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L’absence du dispositif électronique continue à affecter le secteur financier qui ne dispose pas, à ce jour, d’une sorte de point d’intersection entre différentes institutions financières. Face à cette situation, des voix s’élèvent pour proposer la mise en place d’une structure unique pour mieux organiser le système financier en RDC.

Si le projet ne date pas d’aujourd’hui, les acteurs du secteur bancaire viennent de le remettre sur la table au regard de l’évolution des crédits et même de l’assouplissement progressif des modalités d’accès. Ils relancent ainsi la problématique de la création d’une centrale de risque véritablement nationale pour sécuriser la gestion directe des clients qui viennent souscrire des crédits auprès des institutions financières du pays.

Pour les uns, il s’agit d’une réforme majeure et indispensable. Ils appellent les acteurs du secteur financier à accentuer la pression sur le régulateur, en l’occurrence la Banque centrale du Congo. En effet, il est difficile d’améliorer l’accès au crédit sans une base de données des clients demandeurs dans les institutions essentiellement bancaires du pays. Pour les autres, il n’est pas question d’en limiter l’usage aux seules institutions bancaires, même si elles concentrent l’essentiel des transactions financières du secteur. Actuellement, les coopératives et institutions de micro-finance occupent une part de plus importante dans le système financier du pays.       

À ce stade, la centrale de risque tente de résoudre l’épineux problème du remboursement des crédits. La question est d’autant plus épineuse que le pays, par le fait de la pauvreté et de la crise économique qui secoue la vie nationale, compte un grand nombre d’insolvables parmi les clients demandeurs dans différentes catégories socio-professionnelles. L’apport du dispositif se vérifie d’abord par la possibilité pour l’institution de mener une enquête plus approfondie sur chaque client demandeur de crédit. Cette étape va permettre d’écarter ou de valider la requête sur la base de renseignements fiables et vérifiables. L’historique du client, c’est-à-dire son identité et son parcours précédent, rassure davantage l’institution avant de prendre la décision d’accorder un crédit.

Laurent Essolomwa

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