Industrialisation et développement: l’Afrique ne doit plus être le musée de la pauvreté

Mardi 22 Mai 2018 - 14:43

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La déclaration est du président de la Banque africaine de développement (BAD), estimant qu'environ cinq cent quatre-vingts millions de jeunes africains arriveront, d’ici à 2050, sur le marché de l’emploi.

Pour Akinwumi Adesina, la population du continent est fatiguée de la pauvreté. "L'Afrique doit cesser d’être le musée de la pauvreté. Sa population est déterminée à inverser cette tendance. L’avenir des jeunes africains n’est pas en Europe, leur unique destin n’est pas d’aller mourir dans la mer Méditerranée », a-t-il déclaré, à la veille des cinquante-troisièmes Assemblées annuelles de la BAD qui se tiennent du 21 au 25 mai, à Busan, en Corée.

Quelque trois mille participants y prennent part. L'Afrique espère tirer profit du modèle coréen, pour accélérer son industrialisation. Le thème de la rencontre est "Accélérer l’industrialisation de l’Afrique".  Pour le président de la BAD,  l’un des meilleurs moyens de sortir le continent de la pauvreté c’est d’accélérer son industrialisation. "La volatilité des prix des matières premières enregistrée ces dernières années a pénalisé de très nombreux pays africains. Elle nous a convaincus de l’urgence à diversifier nos économies, notamment par la transformation sur place de nos matières premières ", a-t-il relevé.

Il a annoncé que  la BAD allait investir trente-cinq milliards de dollars sur les dix prochaines années pour accompagner l’industrialisation de l’Afrique. "Nous avons la conviction que toute création de valeur ajoutée pour les économies africaines passe par l’industrialisation. Sur le plan agricole, par exemple, nous pouvons arriver à la création de zones de transformation des matières premières agricoles. Pour l’Afrique, l’industrialisation n’est pas une option, c’est une impérieuse nécessité", a-t-il expliqué.
Il a cité trois préalables à l’industrialisation de l'Afrique : un leadership politique, un investissement massif dans les infrastructures et un renforcement des ressources humaines, notamment des investissements dans les sciences, les nouvelles technologies et les innovations, tout en mettant en garde contre "le prêt-à-reproduire" et "sans tomber dans la reproduction paresseuse", en y ajoutant "un environnement des affaires sain et incitatif".

 

Noël Ndong

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