Enseignement supérieur : des étudiants congolais invités à s'inscrire dans des universités d’Etat russes

Composée de Shamil Nutsalov et Arthur Khaydarov, tous deux responsables pour les étudiants étrangers, et d’Anna Oleynikova, chef de département de l’Afrique du nord et de l’ouest, la délégation d'émissaires des universités d’Etat russes s'est entretenue, le 19 mai à Brazzaville, avec des étudiants congolais. « Nous sommes ici au Congo pour organiser des salons d’éducation à Brazzaville et Pointe-Noire, deux principales villes de ce pays. Nous représentons vingt universités d’Etat de Russie et invitons les étudiants et futurs bacheliers congolais à s’inscrire dans nos universités, à suivre de bonnes études afin d’obtenir des diplômes et avoir du succès », a déclaré Arthur Khaydarov, agent au bureau central de l’organisation Racus Saint Pétersbourg, au cours de l'entretien qui s'est déroulé au Centre culturel russe (CCR).

Participant à cette rencontre dite Salon éducatif, de nombreux étudiants ont voulu être édifiés sur l’enseignement supérieur dans les universités de Russie, notamment la nature de ces établissements ; les modalités et frais  d'inscriptions ; l’accueil et hébergement, l’homologation des diplômes …

Sur la nature de ces établissements, les émissaires ont précisé à leurs interlocuteurs qu’il s’agit des universités d’Etat, donc public, délivrant des diplômes dans plus de cinq cents filières, dont la plupart sont techniques. Pour la prochaine année académique, ont-ils précisé, les étudiants pourront s'inscrire dans la filière « pétrole et gaz » dont les enseignements seront donnés en français, dès la première année. Ils ont indiqué que les études sont disponibles en russe, français et anglais. Les programmes en français concernent les spécialités médicales, notamment la médecine générale, la médecine dentaire et la pharmacie.

En ce qui concerne les inscriptions, elles commencent par les préinscriptions qui se font au CCR  avant d'être confirmées en Russie après la réception du dossier, cinq jours après. Quant à la réception en Russie, il y a un représentant du Racus, le réseau de ces universités, qui est chargé de l'accueil de tous les étudiants. En effet, le Racus suit tous les étudiants depuis la demande d’inscription jusqu’à l’obtention du diplôme. Entre-temps, ont signifié les trois émissaires, les étudiants sont logés et sécurisés dans un campus universitaire, à cinq minutes de leur lieu d'études.

Toutefois, les étudiants ont été informés que pour faire les études en langue russe, ils doivent s’inscrire à la faculté préparatoire pendant leur première année. Cette faculté a un programme éducatif spécialisé de sept  à dix mois, au cours duquel sont enseignées la langue russe et d'autres matières de base pour chaque spécialité choisie (mathématiques, physique, chimie, biologie, informatique, géographie, histoire, littérature). A la fin de l’année universitaire, un certificat de fin d’études de l’année préparatoire est délivré aux étudiants pour passer en première année. Si la formation choisie est disponible en français ou en anglais, ils commencent les études directement en première année de l’université dans la spécialité choisie.

S’agissant des spécialités, il y en a en médecine,  en économie, en ingénierie et en sciences techniques dans plusieurs domaines. D'autres spécialités existent en sciences humaines et classiques. La durée d’études en médecine générale, par exemple, est de six ans  alors qu'elle est de cinq ans en médecine dentaire et pharmacie.

Les frais de scolarité dépendent de la ville, de l’université et de la filière. Mais en réalité, a expliqué Arthur Khaydarov, le coût est en moyenne de trois mille dollars l’année, y compris les frais d’études, le foyer, l’assurance vie maladie pour une année. « Nous attendons les étudiants congolais chez nous, parce qu’il y a une grande histoire entre nos pays. Il y a des milliers de Congolais qui ont fait des études en Russie à l’époque de l’Union soviétique. C’est pour cela qu’on est très ravis de les recevoir chez nous. La Russie vous attend », a-t-il conclu.

Après Brazzaville, le même salon éducatif a également eu lieu à Pointe-Noire. Les jeunes étudiants de la ville océane ont été, eux aussi, informés sur les opportunités d'études qu'offrent les universités d'Etat russes.