Fibre optique : le Congo bientôt connecté au Cameroun et à la RCA

Jeudi 14 Juin 2018 - 13:47

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Le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, a lancé, hier à Brazzaville, le processus de construction des interconnexions en fibre optique entre le Congo et le Cameroun d’une part, et le Congo et la République centrafricaine (RCA) d’autre part.

« Nous rendons publics deux appels d’offres internationaux relatifs à la construction de ces deux réseaux », a déclaré Léon Juste Ibombo, lors d’un point de presse destiné à présenter les plans inscrits dans la deuxième phase du projet Central african backbone (Cab).

L’interconnexion entre le Congo et la RCA se fera par voie fluviale, au nord du pays, notamment dans le département de la Likouala, et celle du Congo et le Cameroun sera construite par voie terrestre via le département de la Sangha.

En trois étapes distinctes, l’édification des deux réseaux concerne les travaux de génie civil, de construction d’un réseau sous-fluvial en fibre optique, à partir de la Sangha, entre le Congo et la RCA, couplés avec la fourniture et la pose sous- fluviale de la fibre et des constructions des sites techniques sur l’axe Pokola-Ouesso-Kabo-Bomassa-Bayanga-Salo en RCA. Pour l’interconnexion avec le Cameroun, il s’agit des mêmes travaux y compris ceux de la fourniture et de la pose terrestre de la fibre optique, construction des sites techniques sur l’axe Ouesso-Sembe, Souanké et Ntam à la frontière du Cameroun.

Les dates limites des soumissions, selon le ministre Léon Juste Ibombo, ont été fixées aux 6 et 10 août 2018. Les travaux sont d’une durée de huit mois pour l’interconnexion avec le Cameroun et sept mois pour le cordon avec la RCA. Financé par la Banque africaine de développement (BAD), le projet est estimé à 43 658 000 000 millions FCFA soldés à 78,2% par la BAD et 21,8% par le Congo.

Le but de ces interconnexions, au-delà du fait qu’elles fourniront une sortie internationale supplémentaire en plus de celle du câble Wacs, est d’être un véritable outil d’intégration sous-régionale, a rappelé Yvon Didier Miehakanda, coordonnateur du projet Cab Congo.

Au nombre des avantages, la transmission de données d’un pays de la sous-région à un autre sans transiter par les câbles sous-marins internationaux ; l’augmentation du taux de pénétration de l’internet à haut débit et la dissémination de la connectivité internationale sur l’ensemble du territoire des Etats concernés.

Ce deuxième projet vient après la première phase financée par la Banque mondiale pour l’interconnexion du Congo avec le Gabon. D’un coût de 15 milliards F CFA, la dorsale a été inauguré le 6 avril dernier, à Bakoumba, au Gabon, par les ministres de tutelle des deux pays.

Le projet Cab est né de la volonté exprimée par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cémac, lors du sommet tenu à N’Djamena, au Tchad, en 2007. Ils avaient décidé de réduire la facture numérique dans la sous-région, en la dotant d’un réseau de télécommunications faible à haut débit. Ce réseau devrait relier tous les pays de la communauté à travers une connexion terrestre ou sous-marine à fibre optique.

L’objectif du projet est de contribuer à la diversification de l’économie congolaise grâce à l’augmentation sensible des recettes fiscales et la réduction considérable du coût de transactions économiques et sociales, le désenclavement numérique des zones rurales couplé avec l’intégration régionale par l’entremise d’une infrastructure à fibre optique, l’accès aux pays limitrophes et la création d’opportunités d’emplois pour les jeunes en particulier.

 

 

 

Quentin Loubou

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