Paix et sécurité : Paris lance une nouvelle approche pour la prévention des conflits dans les pays en développement

Samedi 16 Juin 2018 - 13:04

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La nouvelle méthode française prévoit un doublement des fonds dédiés à la paix et à la sécurité et une approche visant des interventions en amont des crises.

 Au Quai d’Orsay, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, a déclaré : « Gagner une guerre est une chose […] éviter la guerre c’en est une autre. Les facteurs de vulnérabilité sont plus importants que jamais ». 20% de la population mondiale vit dans des situations de vulnérabilité. La fragilisation de la population et des Etats s’est accélérée. 

Intitulé « Chemins pour la paix », le rapport de la Banque mondiale (BM) et des Nations unies indique qu’en 2016, le nombre de pays touchés par les conflits violents a été le plus élevé depuis trente ans. La faim est repartie à la hausse. Le rapport craint que d’ici à 2030, cette tendance à la hausse des conflits aboutisse à une situation de conflits généralisée dans les pays à faibles revenus.

Pour Paris, la durée des situations de crise nécessite désormais des interventions provenant des acteurs du développement, et pas seulement pour un accompagnement de sortie de crise.

 « Nous ne pouvons plus attendre qu’un conflit s’achève pour intervenir sur le terrain. Nous devons être présents dès le déclenchement du conflit, lorsque notre présence peut aider la population à construire une résilience », a indiqué la directrice générale de la BM, Kristalina Georgieva.

L’administrateur du Programme des Nations unies pour le développement, Achim Steiner, a regretté que l’action dans les situations de crise, au cours des cinquante dernières années, ait largement manqué sa cible.   Pour la mise en œuvre de la nouvelle stratégie française, il est prévu, entre autres, une augmentation du budget du fonds Paix et stabilité de l'Agence française de développement (AFD) de cent millions d’euros par an, sous forme de don provenant de la taxe sur les transactions financières.

Pour le directeur général de l’AFD, agir sur les crises s’accompagne d’une prise en compte de leurs causes profondes, « sur le temps, en amont et en aval, et sur le temps court de l’apaisement ».

Noël Ndong

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