Gabon : Libreville abrite un salon international de la filière bois

21-06-2018 12:45

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Organisée sous le signe de l’industrialisation, la rencontre de trois jours qui a débuté le 20 juin, en présence du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, rassemble une centaine d’exposants de trente pays.

Dans son intervention à l’ouverture du Salon dénommé « Gabon Woodshow », le chef de l’Etat gabonais a dit que la filière bois devrait passer d’un « modèle de rente à un modèle productif ». Et rappelant que le Gabon a été l’un des pays précurseurs de l’interdiction de l’exportation de grumes, mise en vigueur en 2010, une mesure qui encourage l’industrialisation, Ali Bongo Ondimba a souligné que ce choix « n’était pas sans risques ».

Commentant cette initiative, le directeur général de l’Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois au Gabon, Jean-Marie Ntoutoume, a indiqué qu’elle a permis « une augmentation de la valeur ». « Les produits transformés se vendent souvent plus cher sur les marchés, donc le pays est gagnant tout comme les entreprises », a-t-il précisé.

Les autorités gabonaises misent, entre autres, sur le bois pour le développement de leur pays qui est recouvert à environ 85% de forêts. Une soixantaine d’essences est exportée vers l’Asie, l’Europe et le Moyen-Orient. Les demandes à l’export sont en augmentation et les acteurs asiatiques de plus en plus nombreux, selon les économistes. Quant au marché local, il absorbe 5 à 10% de la production. « Aujourd’hui, notre principal problème reste l’état des routes ; cela représente un tiers du coût du m3 à l’arrivée », a estimé Olivier Kergall, directeur général de Rougier Gabon, société présente dans le pays depuis 1953.

Parmi les enjeux du secteur forestier mis en avant dans le forum par le président Ali Bongo Ondimba, la préservation de l’environnement figure en bonne place, parce que le chef de l’Etat gabonais considère que l’exploitation forestière et le développement durable sont « compatibles ».

Pour ce faire, le chargé de communication à l’agence des parcs nationaux du Gabon, Christian Mbina, a appelé à « renforcer la surveillance et les sanctions » pour lutter contre la corruption et les trafics illégaux qui persistent. « Progressivement, il existe une prise de conscience sur la gestion durable des forêts, même du côté des Asiatiques », a-t-il assuré.

Notons qu’au Gabon, trois entreprises sur plus de cent cinquante opérateurs appliquent le label Forest stewardship council (FSC) qui encourage une exploitation durable des forêts tropicales. Dans le bassin du Congo, 14% des concessions sont certifiées FSC.

Nestor N'Gampoula

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