Riposte à Ebola : l’OMS-Congo élargit sa sphère de communication contre l’épidémie

Vendredi 29 Juin 2018 - 18:15

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Les leaders religieux, tradithérapeutes et les équipes multidisciplinaires des frontières de la République du Congo ont été sensibilisés, du 28 au 29 juin à Brazzaville, par le bureau de l’OMS-Congo, à une éventuelle riposte contre la maladie.

Le but visé par l'OMS-Congo est d’obtenir une forte mobilisation et une implication effective des personnes ciblées par la sensibilisation pour signaler des cas suspects, gérer des alertes, élaborer des arguments, diffuser des messages clefs, promouvoir l’hygiène afin de faciliter le travail des équipes de riposte sur le terrain dans la lutte contre le virus Ébola.

« La médecine traditionnelle est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Donc, soyez bien informés en soignant et protégeant les autres. L’expérience a montré qu’il y a parfois la panique, les croyances, valeurs culturelles, pratiques et rites que vous  connaissez et que la population utilise contre sa propre santé », a indiqué le Dr Binta Tidiane Fatoumata Diallo, représentante de l'OMS-Congo.

Sur les conseils de l’OMS-Congo et avec l’appui des autres représentations du système des Nations unies, la coordination nationale de la riposte à Ebola compte travailler avec plusieurs ONG locales pour appuyer les activités de sensibilisation dans les communautés.

Les ONG auront pour activités principales la sensibilisation de masse dans les grands carrefours de Brazzaville, dans les marchés, gares routières, grandes artères ainsi que dans les universités publiques et privées.

L’OMS-Congo, principal partenaire, a multiplié les activités d’information, de sensibilisation et de plaidoyer dans les médias nationaux. Pour se préparer à une éventuelle riposte de la maladie à virus d'Ebola au Congo, cette agence onusienne travaille actuellement avec les spécialistes en communication, sociologues, militaires, policiers, gendarmes, douaniers, épidémiologistes et anthropologues pour analyser la situation afin de proposer des approches novatrices et plus humanistes, prenant en compte les considérations sociales et culturelles des communautés avec des messages spécifiques.

« Nous avons renforcé les capacités d’intervention de différentes organisations pour aider le pays à se préparer pour avoir une éventuelle réponse contre la maladie à virus d'Ebola. Avec les recommandations des équipes de terrain, nous avons finalisé le plan de contingence et identifié les interventions prioritaires dont le renforcement de la surveillance épidémiologique », a ajouté le Dr Binta Tidiane Fatoumata Diallo.

Après Brazzaville, l'OMS-Congo prévoit, dans l’arrière-pays, des sessions d’information et de formation dans les districts de Ngo, Oyo et Impfondo. Elles vont regrouper les équipes d’interventions rapides des localités de Liranga, Loukoléla, Makotimpoko, Mpouya, Mossaka et autres.

Pour conforter la phase de riposte à Ebola, le Congo dispose déjà d’un laboratoire mobile d’analyse basé dans la sous-préfecture de Mossaka. Le Dr Binta Tidiane Fatoumata Diallo se propose de mettre en place des unités de fabrication de l’eau de javel pour renforcer l’hygiène au niveau des communautés de base.

Rappelons que la maladie à virus d'Ebola a été déclarée en mai dernier en République démocratique du Congo, dans le district sanitaire de Mbandaka, notamment à Bikoro. Huit pays frontaliers à haut risque dont le Congo multiplient les actions de prévention et de sensibilisation pour se prémunir de l’épidémie. Dans ces pays, une évaluation rapide de la situation sanitaire a été faite.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

1-Une vue des participants à la formation au Ciespac (Adiac) 2-La représentante de l'OMS-Congo insistant sur la stratégie à adopter (Adiac)

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