Centrafrique : la CEEAC plaide pour la mise en œuvre de l’initiative africaine

Lundi 16 Juillet 2018 - 15:20

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Le secrétaire général de l'organisation sous-régionale, Ahmad Allam-mi, a évoqué la question, le 14 juillet, au cours d'un entretien avec le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.

 

Pendant près d’une heure d’échanges, les deux interlocuteurs ont évoqué abondamment les questions de paix et de sécurité en Afrique centrale, notamment la nécessité de chercher ensemble les moyens de juguler les crises et conflits qui écument certains pays de la région.

Le diplomate onusien qui rentre d’Addis-Abeba, en Ethiopie, a fait le point au secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) de la réunion ONU/Union africaine sur la situation au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo (RDC) et sur le processus de réconciliation entre l’Erythrée et l’Ethiopie. Jean-Pierre Lacroix a ensuite salué la décision du gouvernement gabonais de maintenir ses troupes au sein des forces onusiennes de la Minusca en République centrafricaine (RCA).

Pour sa part, le secrétaire général de la CEEAC a réaffirmé la volonté de son institution de régler les conflits par des voies pacifiques. Cette communauté salue toutes les initiatives prises par les dirigeants de la RDC sur les mesures d’apaisement et de confiance pour l’organisation, sans heurts, des prochaines consultations électorales, un souhait partagé par l’ONU.

S’agissant de la crise en RCA, l’ambassadeur Allam-mi a plaidé en faveur de la mise en œuvre de l’initiative africaine, la seule, selon lui, qui est porteuse de germes de réconciliation véritable. Il en appelle au soutien de cette initiative par les Nations unies et à la solidarité entre les Centrafricains eux-mêmes. « La réconciliation entre fils et filles de la RCA est la seule façon d’abréger les souffrances des réfugiés et déplacés et la seule voix pouvant sortir le pays des difficultés actuelles», a martelé le secrétaire général de la CEEAC.

L’ambassadeur Allam-mi a également évoqué la situation dans les zones anglophones du Cameroun et rappelé, à ce sujet, la position des chefs d’Etat d’Afrique centrale lors de la réunion de concertation tenue en marge du trentième sommet de l’Union africaine, à Nouakchott, les 1er et 2 juillet,  qui demandait à la communauté internationale d’éviter toute ingérence dans cette crise interne au Cameroun.
Il a enfin informé son hôte de la réforme institutionnelle en cours à la CEEAC décidée par  les chefs d’Etat et de gouvernement réunis en mai 2015, à N’Djamena, qui avaient marqué leur accord pour un démarrage immédiat du processus de cette réforme, sous l’autorité du président en exercice, Ali Bongo Ondimba, avec l’appui des ministres en charge de l’intégration régionale et d’un cabinet d’experts.

« La réforme de la CEEAC est actuellement la priorité des priorités au sein de notre institution  et nous nous y attelons fermement », a conclu Ahmad Allam-mi.
 

Yvette Reine Nzaba

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