Insécurité à Kinshasa : identification des porteurs légaux d’armes à feu

Lundi 16 Juillet 2018 - 18:30

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Initiée par le ministère de l'Intérieur, l'opération qui ira du 16 au 21 juillet concerne des civils, nationaux ou étrangers habitant la ville capitale. 

Le commandement de la police/ville de Kinshasa ne lésine plus sur les moyens pour sécuriser la capitale et ses habitants. À l’approche des grandes échéances électorales, des dispositions sécuritaires sont en train d’être prises pour que les opérations électorales se déroulent sans anicroches. D’ici au 25 juillet, la Céni va lancer l’opération d’enregistrement des candidatures aux législatives et à la présidentielle. Entre-temps, les laïcs catholiques qui n'ont jamais abdiqué dans leur obstination à contraindre le chef de l'État, Joseph Kabila, à ne pas postuler pour un troisième mandat, sont décidés à ameuter la rue au début du mois d’août si jamais ce dernier allait à l’encontre de leur requête.

Face à ce tableau inquiétant qui ne rassure guère au plan sécuritaire et pour ôter dans les esprits toute hantise que pourrait susciter ce genre de discours subversifs, le ministère de l’Intérieur a décidé de procéder, via les services de police, à l’identification et l’enregistrement des civils, nationaux ou étrangers, qui détiennent légalement des armes à feu à Kinshasa. Il s’agit, comme l’a laissé entendre le colonel Jean-Pierre Kasongo Kabwik, secrétaire de la Commission nationale des armes légères et de petit calibre et de réduction de la violence armée, d'une contrainte légale que tout Congolais est appelé à se conformer.   

Une opération pacifique

Ainsi donc, du 16 au 21 juillet, de 8 h à 17 h, des Kinois détenteurs d’armes à feu sont priés de se présenter dans l’enceinte du bâtiment de la territoriale, situé sur le boulevard Triomphal, dans la commune de Lingwala où ils trouveront un personnel ainsi qu’un matériel de marquage approprié pour ce genre d’opération. D’après le colonel Jean-Pierre Kasongo cité par radiookapi.net, cette façon de faire est la seule qui puisse permettre à ses services d’établir des statistiques fiables sur le nombre des personnes détenant des armes à feu à Kinshasa. « Nous ne savons pas localiser tous les différents détenteurs », a-t-il précisé tout en rassurant sur le caractère pacifique de cette opération. « Ce n’est pas une opération de tracasserie, les gens ne devraient pas avoir peur », a-t-il martelé. À l’issue de ce contrôle, apprend-on, une identification nationale sera marquée sur l’arme et une carte biométrique contenant l’identité du porteur lui sera remise. « Passé le délai fixé pour cette opération d’identification, tout détenteur d’une arme n’ayant pas fait l’objet d’enregistrement et d’un marquage sera considéré illicite et sera puni conformément à la loi », a prévenu le colonel Jean-Pierre Kasongo. Notons, par ailleurs, que cette nouvelle opération est venue s’ajouter au contrôle en cours des taxis opérant à Kinshasa dont plusieurs seraient utilisés par des criminels pour l’accomplissement de leurs délits.                           

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le centre-ville de Kinshasa

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