Congo/Etats-Unis : vers la mise en place d’un plan d’action de traitement de la drépanocytose

Mardi 17 Juillet 2018 - 16:45

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Le projet a fait l’objet, le 16 juillet, d’un échange entre l’Association américaine contre la drépanocytose et l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de la Fondation Congo-Assistance.

Au cours de cet entretien, la délégation américaine conduite par Beverly Francis Gibson a exprimé son désir de travailler avec la Fondation Congo- Assistance pour finaliser, en décembre prochain, un plan d’action pouvant améliorer le traitement des enfants drépanocytaires.

« Tout commence par l’éducation. Les gens ont besoin d’être instruits et éduqués sur cette maladie. Nous avons ramené quelques brochures qui pourront être traduites en français, afin de les appliquer au contexte du pays. Il y a aussi un support technique dont les gens ont besoin et autres choses qui peuvent être faites. De notre côté, nous avons déjà commencé le travail », a expliqué Beverly Francis Gibson au sortir de l’audience.

Venue à Brazzaville pour assister au neuvième congrès d’hématologie, la délégation américaine a eu l’occasion de visiter le centre national de drépanocytose construit dans l’enceinte du CHU.

« Nous avons apprécié ce centre et nous nous sommes plongés dans l’univers des patients et avons constaté que tout a été pris en compte pour permettre aux patients de suivre leur traitement dans des conditions optimales. Rien n’a été laissé au hasard. Tout a été étudié », a déclaré la présidente de cette association américaine.

D’après le Pr A.Eliras Dokékias, présent à cette audience, les deux parties envisagent également de monter un projet de recherche pour le diagnostic avant la naissance, un projet que l’épouse du chef de l’Etat tient à cœur.

« Au lieu de séparer les couples, il est possible qu’avant une grossesse agréée,  ne dépassant pas douze semaines que l’on sache l’état de santé du bébé. Cette association américaine pourra nous aider à trouver le matériel et les ressources humaines nécessaires pouvant nous permettre de détecter en 48h si l’enfant à naître sera total ou partiel », a-t-il expliqué, précisant que « ces engagements ne sont pas théoriques ».

Rappelons que c’est en 2015 que la présidente de la Fondation Congo-Assistance, Antoinette Sassou N’Guesso, avait établi un partenariat avec Sickle Cell Disease Association of America, INC, une association américaine et le Centre national de l’université d’Howard. En 2017, elle avait sollicité l’appui des Etats-Unis pour la mise en œuvre au Congo d’un programme cohérent et pratique dans le cadre de la lutte contre cette maladie génétique.

À cette occasion, elle avait fait une déclaration dont voici un extrait : « Le Congo mon pays, qui a plus de 25% de sa population porteuse du trait de la maladie, ne peut, malgré toute notre bonne volonté, réussir seul à mettre en place des mécanismes de sensibilisation, de recherche et de prise en charge de cette pathologie. Je vous prie mes frères et amis congressmen de bien vouloir transmettre à votre institution, les cris des malades africains qui aimeraient bénéficier des avancées américaines dans la lutte contre la drépanocytose ».

Maladie chronique grave d’origine génétique, la drépanocytose atteindrait chaque année plus de 300 000 enfants en Afrique subsaharienne : 25 à 30% de formes hétérozygotes dans certaines régions et un enfant sur cent est hétérozygote.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

-photo de famille -Antoinette Sassou N'Guesso s'entretenant avec la délégation américaine crédit photo adiac

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