Objectifs de développement durable : l’ONU exhorte les gouvernants à multiplier leurs efforts

Mercredi 18 Juillet 2018 - 13:15

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L'appel a été lancé, le 17 juillet à New York, par la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina J. Mohammed, lors de la cérémonie d’ouverture du Forum politique de haut-niveau.  

L'invite de la responsable de l’ONU fait suite au constat selon lequel à douze ans de l’échéance fixée pour l'atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), les efforts déployés sont au ralenti et de nombreux défis persistent. D’autant plus qu' entre 2015 et 2016, le nombre des malnutris est passé de sept cent soixante-dix-sept millions à huit cent quinze millions. « La pauvreté est devenue urbaine.  Les jeunes ont trois fois plus de chance d’être au chômage que les adultes », a déploré Amina J. Mohammed.
Cependant, pour le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Miroslav Lajčák, les gains réalisés contre l'extrême pauvreté n'ont pas profité à tous. Car dans certaines parties du monde, plus précisément en Afrique subsaharienne, les gens vivent encore dans des conditions déplorables. Ainsi, il y a des personnes qui meurent encore de maladies qui peuvent être soignées ou prévenues. 

« Les enfants ne reçoivent toujours pas une éducation de qualité et que de nombreuses femmes et filles restent exclues ou opprimées », a indiqué le président de l’Assemblée générale, tout en faisant remarquer que l’accès à l’assainissement reste encore hors de portée pour des millions de personnes.

Etayant de son côté la liste des facteurs qui démontrent cet état de pauvreté accrue au niveau mondial, Amina J. Mohammed a précisé qu’en 2018, une personne sur six n'a toujours pas accès à l'eau potable. Ce qui signifie pour elle que chaque minute, un enfant meurt d'une eau contaminée ou d'une mauvaise hygiène et d’un manque d'assainissement. Et, en dehors de ce point, il y aussi celui lié au taux de progrès concernant l’accès à l’énergie renouvelable qui n’est pas assez rapide.

« En Afrique, plus de deux cent cinquante millions de personnes n’ont pas accès à l’énergie propre pour la cuisson. Et, à l'ère du numérique que nous vivons, il y a encore des gens, notamment près d'un milliard qui vivent sans électricité dans leurs maisons », a signifié le président de l’Assemblée générale.

Les efforts de lutte contre le changement climatique en phase de chute

Abordant la question relative au changement climatique, la vice-secrétaire générale de l’ONU a insisté sur le fait que notre planète connaît toujours un déclin alarmant de la biodiversité, une hausse du niveau de la mer, un accroissement des érosions côtières, des conditions météorologies extrêmes et une augmentation de la concentration des gaz à effet de serre. Par exemple, l’année 2017 a été l'une des trois années les plus chaudes enregistrées. Ce qui témoigne le recul des efforts consentis pour lutter contre le changement climatique.
Pour ce faire, selon le président de l’Assemblée générale, les Etats ont intérêt à développer une approche transversale et plus inclusive, en impliquant davantage dans leurs politiques les femmes, les jeunes, le secteur privé, la société civile et les acteurs régionaux.

Déplorant le manque de ressources consacrées à la réalisation des ODD, les deux responsables de l’organisation onusienne ont précisé qu’il n’y a pas assez d'argent pour atteindre ces objectifs et les engagements des Etats ne sont pas suffisants. « Nous devons investir pour obtenir des résultats concrets et palpables des Objectifs de développement durable. Les gouvernements doivent avoir un esprit créatif et proactif dans le financement des ODD », a conclu, Miroslav Lajčák

 

 

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