Infrastructures : une opportunité pour le secteur privé

Jeudi 2 Août 2018 - 11:45

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La question fait l'objet d'une grande préoccupation pour l'Afrique. 

Dans les deux décennies à venir, l'Afrique enregistrera quatre mille trois cents milliards de dollars pour la construction des infrastructures, selon le Global infrastructure hub. Or dans la même période, ses besoins s'élèveront à six mille milliards de dollars.
Jusqu'ici le gros des infrastructures africaines a été soutenu par les pays de la région. Depuis la crise financière en 2015, les défis du continent ont connu un affaiblissement. Les ressources engagées en 2016 étaient de 62,5 milliards de dollars, en baisse de 21% comparées à celles de 2015. Cependant, il existe un gap de financement important, jusqu'en 2040. Ce qui représente une opportunité pour le secteur privé, selon les analystes.  
Ce gap de financement devrait susciter plus d’engouement du secteur privé. Certains groupes du secteur de la construction, comme Mota Engil Africa, General electric, Bouygues, Bolloré, se sont engouffrés dans plusieurs chantiers en Afrique. Mais d'autres refusent toujours d'investir en Afrique, déplorant un manque de protection contre des risques. 
Ce manque de vision claire en matière de politique infrastructurelle ne rassure pas les investisseurs.  Une réflexion a germé, visant à mobiliser le capital investissement, pour gérer des ressources de longues périodes, avec des contraintes moins importantes que celle du financement bancaire. 

Aussi les sociétés de capital-investissement opérant en Afrique sont-elles bien placées pour travailler aux côtés du secteur public et d'autres types d'investisseurs pour fournir surtout une capacité technique qui pourrait aider à développer les infrastructures du continent. Mais sur les cinq années s’achevant à la fin 2017, les investissements du private equity dans les infrastructures africaines, bien qu’en hausse, n’ont pas dépassé le niveau global des 12,5 milliards de dollars et seulement quatre-vingt-dix-sept projets ont bénéficié de ces financements. Entre 2015 et 2017, on a noté que seulement 9,5 milliards de dollars de fonds ont été levés au bénéfice des infrastructures africaines.
Plusieurs  gouvernements africains sont en train d'aménager leurs cadres législatifs pour améliorer les contrats avec le secteur privé. Par contre, leur mise en oeuvre constitue un autre enjeu.  

Noël Ndong

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