Madagascar : Andry Rajoelina candidat à la présidentielle

Jeudi 2 Août 2018 - 12:00

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L’opposant et ancien dirigeant malgache a annoncé officiellement, le 1er août, son ambition de briguer une nouvelle fois la magistrastrure suprême en novembre pour succéder à Hery Rajaonarimampianina.

Devant plusieurs milliers de ses partisans, l'ex-président de Madagascar a lancé: « Aujourd’hui 1er août 2018, moi, Andry Rajoelina, j’annonce officiellement ma candidature à l’élection présidentielle. Je me porte candidat pour le développement de la République de Madagascar. Dans une compétition, quand je participe, c’est pour gagner et non pas perdre ».

L'opposant a précisé:« Je me pose en solution pour Madagascar afin de mettre fin à la pauvreté mais également pour faire renaître l’espoir et le patriotisme au sein de tout un chacun », avant de poursuivre que son objectif n’est nullement une quelconque quête de pouvoir, d’honneur et encore moins de profits personnels mais l’instauration d’un développement afin que son pays ait la place qu’il mérite. « Le Andry Rajoelina de 2018 est différent du Andry Rajoelina de 2009 : j’ai mûri », a-t-il spécifié.

Parmi les premières mesures qu’il prendra quand il sera revenu au pouvoir figure la suppression du Sénat. Les vingt-cinq milliards d’ariary de budget de fonctionnement alloué annuellement à cette institution permettront la mise en place de six universités spécialisées. Par ailleurs, la restauration de la sécurité, notamment l’éradication du phénomène de kidnapping, sera également l’un de ses objectifs. Pour cela, il envisage d’acquérir une dizaine d’hélicoptères afin de renforcer la lutte contre le grand banditisme. Enfin, il déclare pouvoir doubler, durant son mandat, le taux des Malgaches ayant accès à l’électricité.

Rajoelina, âgé de 44 ans et ancien maire d’Antananarivo, a déjà occupé la fonction suprême de 2009 à 2014. Il était arrivé au pouvoir à la suite d’une mutinerie de l’armée qui avait renversé le président Marc Ravalomanana et était resté chef de l’Etat non élu d’une transition qui s’est prolongée jusqu’en 2014. Il avait alors cédé la place à Hery Rajaonarimampianina, à la suite d’une élection présidentielle où il n’avait pas pu se présenter sous la pression de la communauté internationale.

Cette année, il a dirigé, avec son ancien ennemi Marc Ravalomanana, une fronde populaire qui a secoué d’avril à juin la capitale Antananarivo pour dénoncer des lois électorales controversées. Ces textes ont été retoqués et la situation s’est apaisée avec la nomination, en juin, d’un Premier ministre de consensus, Christian Ntsay, et l’entrée de l’opposition dans le gouvernement.

Le président Rajaonarimampianina n’a pas encore annoncé s’il briguerait ou non un second mandat, comme la Constitution le lui autorise.

Yvette Reine Nzaba

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