Droits des minorités : l’humanité célèbre la journée des peuples autochtones

Mardi 7 Août 2018 - 13:15

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Le thème retenu pour commémorer l'événement, le 9 août, sera axé sur la situation actuelle des territoires autochtones, les causes profondes de la migration, les mouvements transfrontaliers et les déplacements, tout en mettant un accent particulier sur les peuples autochtones vivant dans les zones urbaines et au-delà des frontières internationales.

Dans la vision des organisateurs, la journée commémorative des peuples autochtones sera une occasion d’explorer aussi les grands défis et les moyens nécessaires pour mettre en œuvre une politique capable de protéger leurs droits en dehors de leurs territoires traditionnels.

Ainsi, cette journée est très importante parce qu’elle valorise une catégorie de personnes en proie aux actes d’injustice, alors qu’elles sont héritières d’une grande diversité culturelle. En plus, l'on compte environ trois cent soixante-dix millions de personnes autochtones qui vivent dans quatre-vingts pays du monde. Bien qu’elles ne représentent que 5% de la population mondiale, elles constituent aujourd’hui 15% des individus les plus marginalisés de la planète.

« Les peuples autochtones sont les héritiers d’une grande diversité linguistique, culturelle, des coutumes et des traditions ancestrales. Ils comptent environ cinq mille cultures différentes et parlent la vaste majorité des sept mille langues de la planète », a signifié l’Unesco, en ajoutant que la plupart de ces peuples partagent d'importants points communs, notamment les liens qu’ils entretiennent avec leurs terres ancestrales, leur environnement, la volonté de préserver leur mode d’organisation, leurs valeurs culturelles, sociales et économiques.

Les peuples autochtones, un monde actuellement en mouvement   

Parlant du caractère migratoire de peuples autochtones, l’Unesco a souligné dans son rapport que c’est en raison de la perte de leurs terres, territoires et ressources que nombreux d'entre eux migrent vers les zones urbaines à la recherche de meilleures perspectives de vie, d'éducation et d'emploi. Ils migrent aussi pour échapper aux conflits, aux répercussions et aux impacts du changement climatique. Car, malgré l'hypothèse selon laquelle ils vivent majoritairement dans les territoires ruraux, les zones urbaines abritent aujourd’hui un nombre important et significatif de peuples autochtones.

Par exemple, en Amérique latine, on enregistre environ 40% de ces peuples vivant en milieu urbain. Et, dans la plupart des cas, ceux qui émigrent trouvent souvent de meilleures opportunités d'emploi et améliorent leur situation économique. Malheureusement, ils s'éloignent de leurs terres et coutumes traditionnelles.

« Une fois arrivés en ville, les migrants autochtones sont confrontés à une myriade de défis, notamment le manque d'accès aux services publics, la discrimination et les injustices de tout genre », souligne encore l’Unesco.

Lutter contre la discrimination des peuples autochtones

Insistant sur la reconnaissance et la protection des droits les plus fondamentaux de cette catégorie de personnes, un rapport de l’institution onusienne précise que depuis des décennies, les peuples autochtones demandent la reconnaissance de leur identité, de leur mode de vie, de leurs terres, territoires et ressources naturelles mais malgré leurs efforts, ils continuent à être victimes de discriminations et d’injustices.

En effet, selon l’Unesco, la communauté internationale avait prévenu que des mesures particulières devraient être mises en œuvre afin de protéger les droits fondamentaux des peuples autochtones. Mais en dépit d’importants progrès enregistrés ces dernières années, la reconnaissance officielle et la mise en place de mesures adéquates restent encore des enjeux principaux au niveau mondial.

 

Rock Ngassakys

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