Brèves

Lundi 17 Septembre 2018 - 15:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Cameroun

La Cameroon development corporation, entreprise agro-industrielle publique qui exploite de vastes plantations d’hévéa et de bananes dans la région du sud-ouest du pays, fait état de ce que douze sites sur vingt-neuf sont en arrêt total de production, certains sites étant devenus des camps de base pour des assaillants armés qui ont délogé les travailleurs. Dix sites ne sont plus que partiellement opérationnels en raison des interruptions sporadiques d’activités suite à des attaques de groupes armés, des interruptions de l’alimentation en énergie électrique ou à cause de l’inaccessibilité à certaines zones. 6124 emplois sont déjà perdus et 5805 autres relevant des sites partiellement opérationnels sont gravement menacés ; ce qui représente 71% de l’effectif total employé par la société. Sept sites seulement, dont deux usines (Tiko et Idenau) et cinq plantations, sont encore entièrement opérationnels.

Zimbabwe

L'épidémie de choléra dans le pays a fait vingt-huit morts, selon un bilan officiel du ministère de la Santé qui a annoncé l'utilisation de nouveaux antibiotiques (azithromycin) contre cette maladie, celle-ci étant résistante à des antibiotiques plus anciens (ciprofloxacin et ceftriaxone). L'épidémie s'est déclarée en septembre et le gouvernement a décrété un état d'urgence sanitaire dans la capitale Harare après la découverte de trois mille cas. Pour lutter contre ce fléau, les dépôts d'ordures seraient éliminés des zones à haut risque de Harare et les canalisations des égouts seraient réparées. Les vendeurs ambulants de nourriture ont reçu l'ordre de cesser leur travail. Parti du quartier de Glen View, le choléra s'est rapidement propagé à d'autres secteurs de Harare, contraignant les autorités à décréter un état d'urgence sanitaire. En 2008, au moins quatre mille personnes sont mortes du choléra au Zimbabwe.

Ethiopie/Erythrée

Les deux pays ont signé, le 16 septembre à Jeddah, en Arabie saoudite, un accord consolidant leur réconciliation et renforçant « la sécurité et la stabilité dans la région » de la Corne de l'Afrique. Les détails de ce nouvel accord n'ont pas été divulgués. Le président érythréen, Issaias Afeworki, et le Premier ministre éthiopien, le réformateur Abiy Ahmed, avaient officiellement mis fin le 9 juillet à un conflit frontalier qui a fait quatre-vingt mille morts entre 1998 et 2000, scellant un spectaculaire rapprochement opéré sous l'impulsion de M. Abiy, nommé en avril. Le rapprochement s'est traduit notamment par la réouverture des ambassades à Asmara et Addis-Abeba ainsi que le rétablissement des liaisons aériennes, des relations commerciales et des lignes téléphoniques. Mardi dernier, ils ont rouvert deux postes-frontières.

Mauritanie

Le parti au pouvoir dans le pays a difficilement gagné les élections municipales et régionales à Nouakchott et remporté tous les sièges au second tour du scrutin législatif qui s'est tenu le 15 septembre, selon les premiers résultats. Le parti du président Mohamed Ould Abdel Aziz, l'Union pour la république, qui avait remporté soixante-sept des cent trente et un  sièges de députés pourvus au premier tour, le 1er septembre, a raflé les vingt-deux qui étaient encore en jeu. Une majorité absolue de quatre-vingt-neuf sièges sur cent cinquante-sept à l'Assemblée nationale. Les quatre sièges restants réservés aux Mauritaniens de l'étranger doivent être pourvus par un vote ultérieur des députés. La Commission électorale nationale indépendante prévoit d'annoncer les résultats complets, portant notamment sur une centaine de mairies en jeu, au second tour, en début de semaine.

Côte d’Ivoire

Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS)  a une nouvelle fois manifesté, samedi à Abidjan, pour réclamer la réforme de la Commission électorale indépendante, avant les élections locales du 13 octobre. EDS est une coalition de l’opposition ivoirienne qui regroupe des partis politiques, des associations de la société civile et une partie du Front populaire ivoirien fondé par l'ancien président, Laurent Gbagbo. Le chef de l'Etat, Alassane Ouattara, a annoncé, le 6 août dernier, dans une allocution télévisée à la nation, avoir demandé au gouvernement de « réexaminer la composition de la Commission électorale indépendante », souhaitant que les « prochaines élections soient inclusives et sans violences ». Toutefois, le président de la République a précisé, le 5 septembre, que ces mesures ne « concernaient » pas « les élections municipales et régionales, « maintenues » pour le 13 octobre.

Burkina Faso

L'armée burkinabè a annoncé avoir mené « des frappes aériennes et des ratissages contre des bases terroristes » à Pama et à Gayeri (est du pays), où plusieurs militaires et civils ont été tués ces dernières semaines par des assaillants. Selon le communiqué du chef d’état-major des armées, « ces opérations combinées ont permis de détruire des bases terroristes ». Par ailleurs, l’armée appelle à une implication de tous, afin de « vaincre la menace terroriste ». Depuis un moment, la région de l’est du Burkina Faso, frontalière avec le Bénin, le Niger et le Togo, est la cible d’attaques meurtrières non revendiquées. En l’espace d’un mois, une vingtaine de personnes (civile et éléments des Forces de défense et de sécurité) est tombée dans cette zone du pays.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

Notification: 

Non