Attentat de l'avion UTA en 1989 : le Congo se souvient de ses fils disparus

Mercredi 19 Septembre 2018 - 17:50

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Le ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande a déposé, le 19 septembre à Brazzaville, une gerbe de fleurs sur la stèle des victimes du vol DC 10 de la compagnie aérienne française qui reliait Brazzaville à Paris via N’Djaména.

« C’est un devoir de mémoire. Il y a vingt-neuf ans que le Congo a perdu ses compatriotes, nous ne l’avons pas oublié. Chaque fois, nous devons nous souvenir d’eux et leur dire, là où ils sont, que nous ne pouvons pas les oublier », a déclaré le ministre Fidèle Dimou.

A l’issue du crash, le Congo avait perdu quatre-vingt un de ses fils sur total de cent soixante-onze morts. La cérémonie de recueillement s’est déroulée en présence des délégués de plusieurs familles des illustres disparus. Le ministre a profité de l’occasion pour les réconforter.

« Aux parents, nous disons que la République compatit avec eux, elle les soutient dans leur douleur et leur peine est également partagée. Qu’ils continuent à être forts et à vivre dans l’espérance » a conclu le ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande. Vingt-neuf ans sont passés mais l’émotion est toujours ressentie par les parents, toujours inconsolables et n’arrivant pas à répondre aux interview des journalistes.

« Ça fait mal dans certaines familles. Nous allons projeter ce soir, à l’Institut français du Congo, les poèmes de notre enfant disparu lors de ce crash », a expliqué le Dr Martial De-Paul Ikounga, Commissaire de l’Union africaine chargé des ressources humaines, de la science et de la technologie.  

Pour rappel, le vol UT-772 DC-10 d'UTA avait été victime d'un attentat terroriste le 19 septembre 1989. L'avion avait explosé au-dessus du désert du Ténéré, au Niger, tuant sur le coup les cent soixante-onze passagers et membres de l'équipage. L'Union de transports aériens ( UTA) était une compagnie aérienne française. Il s'agissait d'une société anonyme à participation ouvrière, héritière de l'Union aéromaritime de transport et des Transports aériens intercontinentaux.

Un mémorial de soixante mètres

Dix-huit ans plus tard, en 2007, l'association Les familles de l'attentat du DC-10 d'UTA décidait d'organiser un voyage sur le lieu du crash et de construire un immense mémorial en hommage aux victimes. Quand elle se retrouve sur les lieux, le site est encore jonché de débris de l'avion, en partie car la ville la plus proche, Agadez, se trouve à plus de 300 km. Avec l'aide des locaux, et en utilisant des pierres noires, ils ont construit à la main le mémorial, constitué d'un cercle de soixante mètres de diamètre entourant la silhouette de l'avion. Ils ont disposé également autour de la structure cent soixante-onze miroirs brisés, chacun représentant une victime de l'attentat.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Fidèle Dimou devant la stèle des victimes de l’attentat du vol DC 10 de l’UTA / Adiac Le Dr Martial De-Paul Ikounga, parent d'une victime / Adiac

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