Environnement : la lutte pour le climat passe par un prix sur le carbone

Jeudi 20 Septembre 2018 - 12:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La directrice générale de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva, a déclaré, lors de la réunion du G7 à Halifax, au Canada, que la question du changement climatique ne pourra être résolue que par une tarification des gaz à effet de serre émis.

Kristalina Georgieva a fait observer:« Nous sommes la dernière génération qui puisse faire quelque chose pour combattre les changements climatiques mais nous sommes aussi la première qui doive vivre avec ses conséquences », ajouant:  « Nous pensons très fermement que nous pouvons envoyer un signal économique en lançant un prix fictif sur le carbone ». Cette méthode de prix fictif sur le carbone permet de mesurer le coût social des dossiers soumis à la Banque mondiale, en prenant en compte « les émissions de gaz à effet de serre dans l’évaluation et la priorisation des projets » privés et publics qu’elle finance, afin de pénaliser les plus polluants.

L’ex-commissaire européenne s’est, en outre, félicitée de ce qu’il y a « un consensus parmi les scientifiques et les économistes pour dire qu’un prix sur le carbone est la meilleure manière de montrer aux économies qu’il faille changer de comportement ». Son plaidoyer va être certainement pris en considération d’autant que selon l’Institute for Climate Economics, que soutient la Caisse des dépôts française, quarante-six pays et vingt-six États subnationaux avaient établi, au 1er avril dernier, une politique de tarification carbone, via des taxes ou un système d’échange de quotas d’émission. Ces politiques ont généré vingt-six milliards d’euros de revenus l’an dernier, avec des prix allant d’un euro à cent quatorze euros la tonne. Mais cela est loin d’être suffisant selon l’Organisation de coopération et de développement économiques.

La directrice générale de la Banque mondiale a insisté sur la mise en application de l’accord de Paris sur le climat. « Nous voulons nous assurer que cet accord est intégré dans chacune de nos mesures et nous cherchons très activement à agir pour fixer un prix sur le carbone », a-t-elle souligné. Kristalina Georgieva a lancé son appel sur le climat une semaine après l’avertissement du chef de l’ONU, Antonio Guterres, dénommé "Le monde a deux ans pour agir contre le changement climatique et éviter des conséquences désastreuses".

Notons que le G7 est un groupe informel de grandes puissances, composé de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Canada et des Etats-Unis, avec l’Union européenne. L’organisation est présidée cette année par le Canada qui souhaite favoriser l’adoption d’une charte sur les plastiques.

 

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non