Violation des droits de l'homme: environ 370 millions d' autochtones subissent des inégalités

Jeudi 20 Septembre 2018 - 14:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont attiré sur la question l’attention de la communauté internationale, en général, et celle des gouvernants, en particulier, à l'occasion de leur réunion tenue le 18 septembre à Genève, en Suisse.

Le Conseil des droits de l'homme a dressé l’état des lieux de la situation actuelle des peuples autochotones. Ses conclusions soulignent que des centaines de millions d'autochtones subissent des inégalités au quotidien à travers le monde. Plus de 30% d'entre eux sont délaissés, alors que ces peuples ne représentent que 5% de la population mondiale. « Il faut le rappeler que la mise en œuvre du droit au développement a été revitalisée par le programme de développement durable à l’horizon 2030 pour honorer la promesse faite à ces peuples, notamment celle de les sortir de la pauvreté et de la persécution », a rappelé le Haut-Commissaire adjoint des Nations unies aux droits de l’homme, Kate Gilmore.

Déplorant les mauvais traitements infligés à la population autochtone, elle a précisé que ce peuple subit, au quotidien, les effets des inégalités. Environ trois cent soixante-dix personnes issues des communautés autochtones et représentant soixante pays du monde sont souvent abandonnées à leur propre sort. 

Ainsi, pour le Conseil des droits de l’homme, l’Assemblée générale des Nations unies reconnaît qu’on ne peut pas parler de développement si cela ne fait que remplir les poches des plus riches, en oubliant les plus vulnérables. « Le développement qui détruit les traditions, les cultures, les langues, les terres et l’héritage de l’humanité n’est pas un développement », a-t-elle ajouté.

Faire des droits de l’homme un critère de développement

Invitant les dirigeants du monde à faire des droits de l’homme un critère du développement, les membres du Conseil des droits de l’homme ont rappelé que les États devraient identifier et mesurer les défis à relever et octroyer les ressources adéquates à tous les peuples sans distinction, afin de mesurer le niveau du progrès. « Il est primordial de définir les termes du développement et inclure les normes des droits de l’homme au profit de tous. Il faut aussi mesurer le fossé à combler pour éviter les inégalités entre les peuples », ont-ils déclaré, en recommandant que les voix des peuples autochtones soient entendues et amplifiées.

Pour ce faire, il est nécessaire pour eux qu’il y ait une relation et une coopération étroite entre les agences gouvernementales et les organisations des peuples autochtones. Cela permettra d’atteindre les Objectifs de développement durable en intégrant mieux ces peuples aux plans et budgets nationaux.

« La dimension la plus importante est la protection des peuples autochtones contre toute sorte de discrimination, d’exclusion et de répression de leurs dirigeants », a  conclu le Haut-commissaire adjoint aux droits de l’homme .  

Rock Ngassakys

Notification: 

Non