Rentrée 2018-2019 : des inscriptions timides dans des établissements privés à Pointe-Noire

Lundi 24 Septembre 2018 - 18:00

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À six jours de la reprise des classes, les parents ne se bousculent par pour inscrire ou réinscrire leurs enfants dans les écoles privées au rythme voulu par les promoteurs.

Les difficultés financières et l’ouverture d’autres établissements dans les mêmes blocs sont évoquées pour expliquer le peu d'engouement des parents à inscrire leurs enfants dans les écoles privées. « Cette année, les choses sont très moroses car à la veille de la rentrée  scolaire 2017-2018, dans notre établissement, de la maternelle jusqu’au collège, on sentait l’engouement des parents qui défilaient pour des inscriptions et réinscriptions. Nous avons pris l’initiative de faire du porte-à-porte pour nos anciens élèves, mais hélas ! ces derniers évoquent des difficultés financières », s’est indigné le surveillant général d’un complexe scolaire dans le quartier La Base, dans le premier arrondissement Emery-Partice-Lumumba.

À la veille de la rentrée des classes, les écoles privées avaient pris l’habitude d’afficher les pourcentages d’admission aux examens d’Etat. Pour attirer des nouvelles inscriptions, ces établissements faisaient peau neuve. Des murs recevaient une nouvelle couche de peinture et les tables-bancs réfectionnés. Cette fois-ci, nombreux des promoteurs sont hésitants pour investir à propos, de peur de ne rien gagner, a avoué l'un deux qui a requis l’anonymat. « Ne nous leurrons pas, je suis un ancien dans ce domaine. Le plus souvent, c’est l’argent des inscriptions et réinscriptions qui nous permet de refaire la peinture des murs de nos établissements et de réfectionner des tables-bancs, d'acheter des rames de papier et autres. Mais nous ne pouvons pas nous engager comme cela quand nous constatons que les inscriptions et réinscriptions n’arrivent toujours pas », a-t-il déclaré.

Interrogé sur la question, deux parents d’élèves ont affirmé : « Les temps sont durs car à ce rythme, de nombreuses écoles privées vont voir beaucoup d’enfants partir. Ces écoles peuvent aussi procéder autrement, c’est-à-dire accorder des réinscriptions gratuites à tous les anciens parents qui voudront réinscrire leurs enfants pour les attirer, surtout que ces écoles ne cessent de dire qu’elles font le social et non le lucratif ».

À cette allure, ceux des promoteurs qui ne créeront pas des stratégies pour fidéliser les parents d’élèves courent le risque de voir leurs établissements se vider dès le premier jour de la rentrée des classes.

 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

La rentrée scolaire réussie de 2016-2017

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