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Mardi 25 Septembre 2018 - 14:26

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Angola

L'ancien patron du Fonds souverain angolais et fils de l'ex-président Jose Eduardo, Jose Filomeno dos Santos, a été placé en détention provisoire dans le cadre d'une affaire de détournement de fonds portant sur 1,5 milliard de dollars, a annoncé le parquet général. L'homme d'affaires angolo-suisse, Jean-Claude Bastos de Morais, un de ses proches qui a géré une partie du fonds souverain, a lui aussi été placé en détention provisoire. En mars dernier, Jose Filomeno dos Santos, surnommé Zenu, avait été inculpé pour avoir ordonné des virements suspects, alors qu'il dirigeait le Fonds souverain angolais. Il a été limogé de son poste en janvier dernier par le nouveau président de l'Angola, Joao Lourenço. Ce dernier a congédié, au nom de la lutte contre la corruption, de nombreux barons de l'ancien régime.

Gabon

Trente-trois candidatures aux élections législatives et locales d'octobre au Gabon ont été invalidées par la Cour constitutionnelle, parmi lesquelles celle de l'opposante de poids, Chantal Myboto-Gondjout. Cette même juridiction a, par ailleurs, validé dix-sept candidatures et décidé de neuf remplacements. En amont des élections prévues début octobre, la Cour, chargée de valider les résultats des scrutins, devait statuer sur près de cent soixante-quinze recours déposés pour invalider des candidatures ou en valider d'autres rejetées par le Centre gabonais des élections, chargé d'organiser les scrutins. Les élections législatives et locales - les premiers scrutins d'importance depuis la présidentielle de 2016 - sont prévues pour le 6 octobre. Un second tour pour les législatives sera organisé le 27 octobre.

Libye

Environ cinq cent mille enfants libyens sont en « danger immédiat » à Tripoli qui connaît des affrontements meurtriers depuis près d'un mois, a déploré le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), ajoutant qu'ils sont « 2,6 millions à avoir besoin d'aide à travers le pays ». Ces récents combats ont forcé mille deux cents familles à quitter leurs maisons, portant le nombre total de déplacés à plus de vingt-cinq mille. Depuis le 27 août dernier, des combats entre milices rivales ont fait au moins cent quinze morts et près de quatre cents blessés, selon un dernier bilan du ministère libyen de la Santé. Outre des pénuries quotiennes d'eau, de nourriture et d'électricité, les enfants libyens sont aussi menacés par une recrudescence de la rougeole, avec plus de cinq cents cas connus. Malgré un accord de cessez-le-feu conclu le 4 septembre sous l'égide de l'ONU, les affrontements ont repris la semaine dernière dans les quartiers sud de la capitale.

BAD

La Banque africaine de développement (BAD) exclut le cabinet conseil Geo sciences international pour quarante-huit mois. Une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de la BAD a révélé que ce cabinet s’est livré à de nombreuses pratiques frauduleuses, dans le cadre d’un appel d’offres pour des services de conseil au Projet d’appui au développement de l’agroforesterie en République démocratique du Congo. Dans son offre, cette société a fait de fausses déclarations concernant ses expériences dans la conduite d’études similaires et la rémunération de ses experts. De plus, Geo sciences international a omis de divulguer un conflit d’intérêts potentiel. En vertu de l’Accord d’application mutuelle de décisions d’exclusion, cette sanction peut également être appliquée par la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, le groupe de la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement.

Tunisie

La Banque mondiale a débloqué un prêt de cinq cents millions de dollars en faveur du pays pour soutenir son budget. Ce prêt a permis d’augmenter les réserves en devises de la Tunisie à soixante-dix-huit jours d’importations contre soixante-huit jours auparavant. Le pays a achevé sa transition politique mais peine à relancer son économie dans un contexte d’explosion des revendications sociales, d’instabilité politique et de l’incapacité des différents gouvernements à mettre en œuvre les grandes réformes économiques recommandées par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Après une croissance molle de 1,9% en 2017, le gouvernement tunisien table désormais sur une croissance du produit intérieur brut de 2,9% en 2018 et de 3,5% en 2019.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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