Gouvernance : le Congo se dote d’un nouvel outil de transparence

Mercredi 3 Octobre 2018 - 18:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le gouvernement a lancé, le 3 octobre à Brazzaville, un projet destiné à renforcer les administrations publiques, dont le secteur forestier et les industries extractives. La Banque mondiale a pour cela débloqué une enveloppe de vingt-deux milliards francs CFA.  

Le nouveau plan quinquennal pour lequel un accord de financement a été signé en juin 2017 entre la partie congolaise et le groupe de la Banque mondiale est intitulé Projet des réformes intégrées du secteur public (Prisp). Durant deux jours, des représentants des ministères sectoriels, du parlement, du secteur privé et de la société civile vont échanger sur ses principaux indicateurs.

Pour la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Ebouka-Babackas, il était important que les bénéficiaires du projet puissent se l’approprier. Ainsi, le Prisp est censé améliorer la collecte des recettes hors pétrole et la gestion des dépenses publiques; moderniser l’administration publique; renforcer la transparence et la redevabilité à travers l’appui aux institutions de contrôle et à la société civile; améliorer la transparence dans le secteur de la forêt et le secteur extractif.

Ce projet rime bien avec le Plan national de développement (PND) 2018-2022, a rappelé la tutelle. « La bonne gouvernance est le choix éclairé pour le mieux-être de notre population, porté par le président de la République et confirmé à travers le vote sans équivoque du parlement à travers le PND 2018-2022 ! Le parlement examinant le projet de loi portant approbation du Plan national de développement 2018-2022 a confirmé la gouvernance comme moteur essentiel pour atteindre les objectifs », a estimé Ingrid Ebouka-Babackas.

Des enquêtes menées entre 2014 et 2015 par le Fonds monétaire international et les partenaires de la Banque mondiale évoquent des faiblesses dans la mise en œuvre de l’Etat de droit, des dysfonctionnements de l’administration publique ainsi que des performances insuffisantes en matière de gestion de finances publiques. Ces insuffisances ont réduit, d’après les enquêteurs, la capacité de résilience de l’économie nationale face à la crise pétrolière.

Lors des échanges qui ont précédé le lancement du projet, certains participants ont émis le doute sur la capacité des autorités à mettre en œuvre les propositions à venir. Il y a quelques années, grâce au soutien de l’Union européenne, un projet similaire avait été initié à l’endroit des Impôts, des douanes et de l’Inspection générale d’Etat. Les nombreuses recommandations qui ont été formulées, regrettent ces intervenants, sont restées lettre morte.

Une crainte qu’a tenté de lever la ministre du Plan, affirmant que le contexte qui prévaut nécessite un engagement de toutes les parties prenantes. « Nous voulons renforcer les capacités des institutions publiques pour accroître l’efficacité et l’efficience de l’action publique en résorbant le lot des antivaleurs qui retardent notre développement dans toutes ses composantes », a martelé Ingrid Ebouka-Babackas.

La représentante résidente de la Banque mondiale au Congo, Korotoumou Ouattara, s’est plutôt félicité de « la convergence » et « la cohérence » dans le choix des priorités de développement. « Le Prisp est une réponse de notre institution en vue d’accompagner le gouvernement congolais dans ses efforts d’amélioration de la gouvernance. Il est financé à hauteur de quarante millions de dollars américains (vingt-deux milliards FCFA) pour cinq ans sans contrepartie gouvernementale », a-t-elle  assuré.  

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- La photo de famille - Les participants

Notification: 

Non