G5 Sahel : la force régionale prévoit des opérations contre des bases terroristes

Mercredi 3 Octobre 2018 - 17:52

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Des opérations militaires vont être menées incessamment contre les bases terroristes dans la zone d’intervention de la force régionale formée du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, a-t-on appris de son commandement.

« Depuis une semaine, l’état-major de la force se penche sur la planification d’opérations qui auront lieu incessamment », a confirmé le commandant du G5 Sahel, le général mauritanien Hanena Ould Sidi, à l’issue d’une audience le 2 octobre avec le ministre burkinabè de la Défense, Jean-Claude Bouda. « Nous comptons d’abord sur nous-mêmes. Les Etats du G5 Sahel comptent d’abord sur leurs propres moyens parce que le problème de la sécurité au Sahel est d’abord leur problème », a-t-il soutenu, ajoutant que « les bonnes volontés qui peuvent venir par-ci par-là sont les bienvenues ».

Evoquant le récent transfert du poste de commandement de la force conjointe du G5 Sahel de Sévaré à Bamako, au Mali, Hanena Ould Sidi a expliqué que le rôle d’un quartier général était d’abord de réfléchir, de planifier, de conduire et de coordonner les opérations sur le terrain. « Donc, c’est un niveau opératif et le quartier général doit être à l’endroit à même de lui permettre de remplir cette mission. Bamako est l’endroit le plus approprié pour cela », a-t-il précisé.

Fin juin dernier, le quartier général de la force conjointe du G5 Sahel à Sévaré, au centre du Mali, avait été la cible d’une attaque armée violente ayant fait six morts et plusieurs blessés dans les rangs de cette force.

Notons que malgré l’accord conclu en 2015 entre le gouvernement malien et l’ex-rébellion à dominante touareg, les violences djihadistes se sont étendues du nord Mali vers le centre et le sud ainsi que vers le Burkina Faso et le Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits ethniques. Compte tenu de la persistance des violences dans ce pays, le Conseil de sécurité de l’ONU menace de sanctionner les responsables de groupes armés accusés de contrevenir à l’accord de paix.

Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité. Lancé en 2014, il doit compter jusqu’à cinq mille hommes à terme. Mais les quatre cent quatorze millions d’euros promis lors d’une conférence internationale des donateurs, le 23 février, tardent à se matérialiser. Cette situation a conduit le président malien à plaider pour le placement de cette force sous un mandat de l’ONU, « assorti d’un financement adéquat, pérenne et prévisible ». Cependant, les Etats-Unis, premiers contributeurs de l’organisation, sont opposés à cette proposition.

Au Mali, les Nations unies financent déjà leur mission dans ce pays (Minusma) qui mobilise quinze mille personnes, dont douze mille militaires. Ces troupes sont régulièrement la cible d’attaques meurtrières des groupes terroristes, tout comme la force française Barkhane et les forces armées maliennes.

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non