Développement agricole: la FAO et l’UA engagées dans la mécanisation du secteur

Lundi 8 Octobre 2018 - 15:15

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Afin d’améliorer l’efficacité du domaine en Afrique, les deux parties ont lancé, le week-end dernier, un nouveau programme de travail d'ici à 2025.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le nouveau programme conjoint intitulé « Sama » vise à améliorer la productivité du secteur agricole à travers la mécanisation durable de l’agriculture, pour réduire la pénibilité des travaux et aider les pays africains à développer des stratégies liées à cette mécanisation.

Selon les initiateurs, ce récent cadre de travail est le fruit d'une série de discussions entre les Etats membres et la commission de l'Union africaine (UA) avec la l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ainsi que d’autres partenaires clés.  Il suggère la voie à suivre pour lutter contre les défis énormes des agriculteurs et créer de nouvelles opportunités.

« Multiplier par deux la productivité agricole et éliminer la faim ainsi que la malnutrition en Afrique d'ici à 2025 ne sera qu'un mirage si nous ne donnons pas à la mécanisation une importance capitale », a déclaré le commissaire de l'UA pour l'économie rurale et l'agriculture, Josefa Sacko, notamment lors du lancement de ce programme. Il a déploré le fait que plus de trois quarts des agriculteurs en Afrique subsaharienne labourent principalement leurs terres à l'aide d'outils manuels, alors que cette pratique est synonyme de faible productivité, non attrayante pour la jeunesse et donc incompatible avec l'objectif de Faim zéro.

« Les agriculteurs africains devraient pouvoir utiliser des technologies agricoles plus modernes, à la fois numériques et mécaniques pour pouvoir stimuler le secteur agricole de manière durable », a déclaré, pour sa part, la directrice générale adjointe de la FAO, Maria Helena Semedo,

Dix priorités à intégrer dans la politique agricole des Etats  

En effet, la Sama identifie dix priorités à intégrer dans les plans nationaux des Etats membres de l'UA. Elles tiennent compte de la nécessité d'avoir un approvisionnement stable de pièces détachées pour les machines et des mécanismes de financement innovants, sans oublier l'importance de collaborations régionales qui permettent des services de location transfrontaliers.

Dans ce programme, il est aussi déploré le fait qu’en en Asie, les tracteurs sont utilisés pour préparer les terres de plus de 60% de celles cultivées, alors qu’en Afrique subsaharienne ce pourcentage ne représente que 5%.

« Aujourd'hui, des machines plus petites et plus abordables, telles que des tracteurs à deux roues, sont disponibles, tandis que les services de location ayant recours à des technologies numériques se sont révélés populaires à travers le continent », précisent ce nouveau cadre de travail, tout en spécifiant que les initiatives transfrontalières avec les commerçants, les réseaux de distribution et les conducteurs de tracteurs peuvent faciliter l'utilisation de ces machines.

Pour la FAO et l’UA, un autre point à prendre en considération est la promotion de la rentabilité agricole. Celle-ci ne peut être favorisée qu’en donnant aux marchés, aux crédits et aux régimes fonciers un rôle visible au sein des politiques de mécanisation.

« La mécanisation agricole en Afrique devra se faire avec l'aide du secteur privé. Mais de manière intelligente face au climat et en tenant compte des petits agriculteurs » ont conclu les représentants de ces deux institutions.

Rock Ngassakys

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