Haut-Lomami : des éléphants continuent de tout détruire sur leur passage

Jeudi 1 Novembre 2018 - 17:01

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La situation s’empire dans le territoire de Malemba-Nkulu où un troupeau de pachydermes est en divagation depuis quelques mois.

Des éléphants, a-t-on appris, se sont installés dans les environs des villages Bunda, Kasolo, Ndala, Sanga et ont ravagé des champs, principales sources d’alimentation des villageois. Aujourd’hui privés d'eau potable, ces villageois ont déserté leurs habitations pour trouver réfuge ailleurs car les éléphants ont pollué les puits d’eau. La situation a négativement évolué avec actuellement soixante-treize mille élèves en déperdition scolaire. Ces enfants ne peuvent plus se rendre à l’école qui, elle aussi, ne fonctionne plus. Les pachydermes ont mis la vie de la population de ce territoire en danger.

Le cri d’alarme est lancé par le député provincial Paul Ngoy Senga Binthelu. Président de la commission parlementaire mise sur pied par l’Assemblée provinciale du Haut-Lomami pour évaluer les dégâts causés par ces éléphants dans leur divagation, il ne cesse de faire de rotation entre Kamina et Kinshasa pour présenter aux autorités du pays ce problème d’ordre vital. Reçu tour à tour par le cabinet du président de la République et par le Premier ministre, Bruno Tshibala, en mai dernier, et par des ministres concernés par la question, sa voix a été entendue.

Ayant pris à cœur la souffrance de la population sinistrée, le président de la République, Joseph Kabila, par le biais de son directeur de cabinet adjoint, avait donné des instructions fermes pour une procédure d’urgence en sa faveur. Bruno Tshibala a relayé la décision du chef de l’Etat, en instruisant les ministres concernés.  Aussi attend-on jusqu’aujourd’hui le décaissement des fonds afin d’endiguer cette catastrophe à tout le moins naturelle.

Mais en attendant le circuit administratif de mobilisation des fonds, la population, engluée dans une précarité déconcertante, s’impatiente. La situation devient grave alors que la promesse des autorités tarde à se réaliser. Au départ, ce sont trente-tois mille élèves qui ne se rendaient plus à l’école mais aujourd’hui, le nombre est passé soixante-treize mille. Et pas plus tard que le 31 octobre, a alerté le député provincial Paul Ngoy Nsenga, les pachydermes qui sont de plus en plus agressifs ont détruit les champs d'arachides, de patates douces, de haricots, de manioc, de canne à sucre, du riz, des palmiers, etc. Ils bloquent la circulation à tel point que les habitants de la contrée ne peuvent plus se rendre d’un village à un autre, atteste le service des Affaires sociales du territoire de Malemba-Nkulu.

Selon le député provincial, cette population aura besoin des experts de l’Institut congolaise pour la conservation de la nature  qui sont spécialisés pour repousser les éléphants loin des villages, dans la forêt, et cela doit être fait dans l’urgence car la situation va de mal en pis au jour le jour. On fait ici face à un troupeau d’une centaine d’éléphants en divagation qui détruisent tout sur leur passage.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Un troupeau d'éléphants

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