Investissements directs étrangers : les Etats-Unis d’Amérique plus présents en Afrique loin devant la Chine

Jeudi 1 Novembre 2018 - 16:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les entreprises originaires de la première puissance économique mondiale, du Royaume-Uni et de la France ont investi pour un total de deux cent soixante projets sur le continent africain au cours de l’année 2017.

En dépit d’une tradition d’échanges qui se consolide année après année entre l’Empire du milieu et le continent africain, la dernière étude du cabinet Ernst & Young révèle la place encore primordiale des partenaires traditionnels. Dans son étude " Attractive Ness Program Africa" publiée le 29 octobre, ce cabinet présente le top10 des pays pourvoyeurs d’investissements directs étrangers vers l’Afrique au cours de l’année 2017. Même si la Chine devient un partenaire privilégié du continent africain, poussant les Etats-Unis d’Amérique à revoir son approche pour contrecarrer l’influence chinoise, les pays occidentaux occupent toujours la tête de ce hit parade.

Le pays de l’Oncle Sam vient à la première place avec cent trente projets en Afrique, représentant 12 % du total des projets enregistrés à l’échelle continentale. Preuve d’un regain d’intérêt américain, les entreprises originaires des Etats-Unis n’avaient investi que pour quatre-vingt onze projets en 2016. Paradoxalement, le cabinet développe une analyse plus critique en rappelant que les entreprises américaines sont intéressées effectivement alors que l’administration Trump pense plutôt à négliger le continent africain.

Deuxième dans le top 10, le Royaume-Uni  reste également l’un des partenaires privilégiés du continent. Les entreprises britanniques ont investi pour un total de soixante-douze projets, soit une hausse de 76 % par rapport à 2016. La France perd du terrain en reculant à la troisième place, avec soixante et un projets. Enfin, la Chine occupe la quatrième place avec cinquante-quatre projets. L’Empire du milieu a reculé d’une case dans ce classement. Selon Ernst & Young, les dirigeants chinois ont contrôlé plus rigoureusement le mouvement des capitaux pour stabiliser la monnaie nationale, le yuan. Cette situation est consécutive au ralentissement de leur croissance économique.

L’Allemagne et la Suisse occupent les cinquième et sixième places, avec une trentaine de projets pour chacun des deux pays. L’Allemagne a gagné cinq places, soit plus de 105 % par rapport à 2016. Ernst & Young évoque deux programmes phares de développement de l’Allemagne en Afrique : le Plan Marshall pour l’Afrique et l’Initiative Compact With Africa. Quant à la Suisse, ce pays a investi pour trente projets, soit une place en plus par rapport à l’année passée

Les investisseurs ne sont pas venus que de l’étranger. Au septième rang, on découvre une Afrique du Sud plutôt offensive avec ses vingt-neuf projets. Malheureusement, les investissements intra-africains se sont établis seulement à quatre-vingt-douze projets alors qu’ils étaient à cent cinq en 2016. La première économie d’Afrique est suivie des Pays-Bas qui ont explosé leur score avec vingt-deux projets, soit plus de huit places. Les Pays-Bas ont fait leur première entrée remarquable dans le top 10. Enfin, les Emirats arabes unis et l’Italie viennent clôturer le top 10 avec, respectivement, dix-neuf et dix-sept projets. Les investissements des Emirats arabes unis ont reculé de quatre places dans le classement.

Laurent Essolomwa

Notification: 

Non