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Mercredi 14 Novembre 2018 - 16:58

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Tchad

Des combats « violents » opposent depuis lundi l'armée tchadienne à un « comité d'auto-défense » d'habitants du massif du Tibesti, en proie à des affrontements fréquents depuis fin août. Les affrontements se déroulent à l'intérieur et à l'entrée de la zone aurifère de Miski. Deux hélicoptères de combat et deux avions Sukhoi ont été déployés dans la zone. Aucun bilan n'a été communiqué de source officiell, mais les deux camps compteraient plusieurs morts. Samedi dernier, Miski avait également été sous le feu de combats meurtriers entre des militaires et des autochtones. Le comité d'auto-défense, créé début novembre, proteste contre « l'opération punitive » de l'armée tchadienne dans la zone de Miksi et veut y « défaire » l'armée. Ni le gouvernement ni l'armée ne se sont exprimés officiellement au sujet de ces affrontements dans le Tibesti mais le président Idriss Déby Itno a annulé un voyage à Palerme, en Italie, pour rentrer le 12 novembre dans la soirée à N'Djamena.

Nigeria

Le Sénat a validé l'utilisation de la carte à puce pour les prochaines élections générales de 2019. C’est l’une des dispositions de la réforme du code électoral récemment adoptée par le parlement fédéral. Cette carte suscite des inquiétudes concernant son efficacité dans un pays confronté à de sérieux problèmes d’électricité, notamment dans les zones rurales. Ce système est perçu comme une panacée devant mettre un terme aux difficultés liées à l’organisation des élections au Nigeria. Beaucoup s’inquiètent qu’un tel appareil électronique ne puisse fonctionner correctement, en particulier dans les zones rurales, en raison d'une pénurie chronique d'électricité dans le pays. Pour un pays comme le Nigeria avec ses deux cents millions d'habitants, le vote électronique est un gain de temps considérable qui va sans doute aider à résoudre certaines difficultés pour l’organisation des élections.

Gabon

Un des principaux partis d'opposition du pays, l'Union nationale (UN), a dénoncé, le 13 novembre, « un mensonge d'Etat » après une déclaration de la présidence à Libreville sur l'état de santé du chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba, hospitalisé depuis près de trois semaines à Ryad. « Un groupe de personnes au sein de la présidence de la République a choisi l'évitement, la dissimulation et même le mensonge d'Etat », affirme un communiqué de l'UN qui exige la publication des bulletins de santé d'Ali Bongo. La dernière déclaration du porte-parole de la présidence, qui a implicitement reconnu la gravité de l'état de santé du chef de l'Etat sans préciser la nature de la pathologie dont il souffre, n'a pas rassuré les Gabonais. Le président Bongo Ondimba est hospitalisé en Arabie saoudite depuis le 24 octobre et la rareté des informations sur son état alimente fausses nouvelles et rumeurs les plus alarmistes. Une source étrangère proche du président Bongo avait affirmé, la semaine dernière, que le président gabonais « a eu un AVC » (accident vasculaire cérébral), cause de son hospitalisation.

Bassin du Niger

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé un financement d’un montant de soixante-seize millions de dollars de développement intégré et à l'adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger. Le programme est cofinancé avec le Fonds vert pour le climat, l'Union européenne, le Fonds pour l'environnement mondial, le Fonds d'investissement forestier et les différents gouvernements, à hauteur de cent trente-quatre millions de dollars. Les activités concernées par ce programme comprennent : la récupération de 140 000 ha de terres dégradées ; la construction de deux cent neuf infrastructures d’adduction d’eau pour les systèmes agropastoraux et la pisciculture ; la mise à profit des pactes d'élevage et d'aquaculture des technologies pour la transformation de l'agriculture africaine.

Egypte

Les investissements égyptiens en Afrique ont désormais atteint 10,2 milliards de dollars tandis que les investissements africains dans le pays se chiffraient à environ 2,8 milliards de dollars, estime la ministre de l’Investissement de l’Egypte, Sahar Nasr. Un ambitieux programme national de réforme économique avait été mis en œuvre en coopération avec les institutions financières internationales, comprenant un ensemble de réformes fiscales, monétaires et législatives visant à améliorer le climat des affaires et des investissements et à éliminer les obstacles au développement du secteur privé et aux investisseurs étrangers. Cette déclaration a été faite en marge du Forum sur l’investissement en Afrique, organisé par le groupe de la Banque africaine de développement à Johannesburg.

Sénégal

De passage à Paris pour le centenaire de l'armistice de 1914-1918, le président sénégalais a évoqué longuement la présidentielle de février prochain qu'il compte gagner au premier tour et ses adversaires politiques. Macky Sall laisse entrevoir l'amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade, condamnés par la justice et exclus de la prochaine élection, en cas de réélection. La procédure judiciaire contre Khalifa Sall n'est pas terminée, la Cour de cassation n'a pas encore rendu sa décision. Karim Wade, qui doit deux cent vingt millions d'euros à l'Etat, affirme qu'il sera au Sénégal fin novembre. Personne ne s'attendait à une telle proposition d'amnistie. Mais l'étonnement a rapidement laissé place à la colère au sein du Parti démocratique sénégalais qui, par la voix d'Amadou Sall, affirme qu'il s'agit d'une manœuvre du chef de l'Etat pour ne pas avoir à affronter Khalifa Sall et Karim Wade lors de l'élection présidentielle.

Procès Gbagbo

L’ancien président de Côte d’Ivoire est dans le box des accusés, aux côtés de Charles Blé Goudé, l’ex-leader des Jeunes patriotes. Tous deux sont poursuivis pour crime contre l’humanité. Les dernières audiences ont permis à la défense de plaider l’acquittement et d’exposer son argument principal, le manque de fiabilité du dossier du procureur. Pour la défense, le dossier du procureur comporte de nombreuses anomalies, à commencer par une définition de sa thèse qui n’est pas établie, manque de preuves pour définir l’existence d’un plan commun établi par un cercle restreint de l’ancien président, qui aurait commis des violences pour se maintenir au pouvoir. Des preuves, qui de manière générale, sont peu fiables et dont l’authenticité est largement remise en question par la défense.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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