Mobilité des personnes handicapées : une moindre préoccupation pour les gouvernants

Jeudi 15 Novembre 2018 - 20:26

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’accessibilité des transports aux personnes vivant avec handicap afin de faciliter leur déplacement reste encore une belle déclaration de principe au Congo. Ces dernières peinent au quotidien pour emprunter les véhicules de transport collectif ou même les taxis, se livrant à des contorsions inspirant la pitié. 

Des voix des associations des personnes vivant avec handicap s'élèvent pour que soient prises, par voie réglementaire, des dispositions adaptant les services de transport collectif à cette couche sociale mais en vain. Il en est de même de leur doléance réclamant le ménagement progressivif des normes de construction des bâtiments à usage public ainsi que leurs conditions d’accès. 

Le droit de chaque individu d’aller et venir où bon lui semble est loin d’être une réalité pour les personnes vivant avec handicap au Congo. Alors qu’un transport en commun accessible devrait leur permettre d’y accéder facilement, sans être obligées de recourir à l’aide d’une tierce personne.

Un véhicule de transport en commun ( bus, train ou taxis) devrait pouvoir accueillir à son bord des personnes à mobilité réduite et les transporter en toute sécurité, dans les mêmes conditions que les personnes valides. L’accessibilité devrait être ainsi pensée en termes de résultats afin de   permettre à chacun d’être autonome pour circuler sans se heurter à des obstacles créés par les concepteurs ; accéder à l’ensemble des services ouverts au public ; utiliser tous les équipements existants.

Une accessibilité effective de qualité pour toutes les personnes contribuerait globalement à l’amélioration du "vivre ensemble" et, partant, répondrait à la demande de pleine utilisation du service des transports publics pour l’ensemble des usagers.

L’accès au transport pour tout individu étant une exigence universelle (l’autonomie de la personne, sa liberté de circuler), il est primordial que soient développés les transports collectifs pour faciliter les montées et descentes des personnes en fauteuil, avec poussette, etc. 

Devant la carence des communes, des préfectures ou de toutes autres administrations habilitées, le ministère des Affaires sociales devrait entreprendre des actions en partenariat avec des associations de personnes handicapées pour que soient créés ou développés les transports adaptés en milieu urbain et rural.

Aubin Banzouzi

Notification: 

Non