Brexit : Theresa May balaie les contre-propositions de ses rivaux

Samedi 17 Novembre 2018 - 12:15

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La Première ministre britannique a rejeté, le 17 novembre, les contre-positions à son projet d’accord négocié avec l’Union européenne (UE) sur le Brexit, affirmant qu’elles ne feraient pas disparaître les problèmes.

La cheffe du gouvernement britannique a décroché, le 14 novembre, un projet d’accord avec l’UE sur le Brexit mais celui-ci a provoqué quatre départs de son gouvernement, motivés notamment par le sort particulier réservé à la province britannique d’Irlande du Nord après la sortie de l’UE prévue le 29 mars 2019.

Elle est, en outre, menacée d’un vote de défiance et, au sein même de son gouvernement, un groupe de cinq ministres eurosceptiques tente de la persuader de modifier son projet d’accord sur le Brexit, rapportaient plusieurs médias le même jour.

« Les gens disent : si vous pouviez simplement faire quelque chose de légèrement différent, avoir un accord de type norvégien ou canadien, ce problème du backstop (filet de sécurité, solution pour éviter le retour d’une frontière terrestre entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande après le Brexit, ndlr) disparaîtrait ».

« Ce ne serait pas le cas. Ce problème sera toujours là », a déclaré Theresa May dans une interview au "Daily Mail", du 17 novembre.

Theresa May a eu un moment de répit un jour auparavant, évitant une seconde vague de démissions et obtenant le soutien de deux poids lourds europhobes de son gouvernement, le ministre de l’Environnement, Michael Gove, et celui du Commerce international, Liam Fox. Elle a aussi trouvé des remplaçants aux ministres démissionnaires et nommé Stephen Barclay, avocat eurosceptique de 46 ans, ministre chargé du Brexit.

Toutefois, la partie est loin d’être gagnée. Selon le "Daily Telegraph", cinq ministres pro-Brexit, dont Michael Gove, comptent faire pression sur Theresa May pour qu’elle retourne à Bruxelles négocier la possibilité pour le Royaume-Uni de se retirer unilatéralement de l’arrangement conclu pour l’Irlande du Nord après le Brexit.

Outre Michael Gove, ce groupe est composé de la ministre des Relations avec le parlement, Andrea Leadsom; du ministre du Commerce international, Liam Fox; de la ministre du Développement international, Penny Mordaunt; et du secrétaire d’Etat aux Transports, Chris Grayling, selon la "BBC" et le "Telegraph".

Dans les jours qui suivent, un vote de défiance pour renverser pourrait, en outre, être déclenché, s’il est demandé par 15% du groupe tory au parlement - soit quarante-huit députés. Une vingtaine de députés conservateurs s'est déjà exprimée en ce sens.

« J’ai eu deux jours assez difficiles », a confié Theresa May au "Daily Mail", après une fin de semaine tumultueuse. Elle a rendu hommage à son mari, Philip son « roc », pour son soutien  depuis trente-huit ans.

 

Nestor N'Gampoula et AFP

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