23e CAN de handball seniors dames : sortie réussie des Congolaises face aux Marocaines

Lundi 3 Décembre 2018 - 15:00

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Avec quatre sept mètres manqués et une approximation dans le dernier geste, les Diables rouges n’ont pas fait une entame de match idéal devant les Lionnes de l’Atlas, en dépit de la victoire, dans le cadre de leur première sortie à la deuxième édition du Challenge Edith-Lucie-Bongo-Ondimba, le 2 décembre à Brazzaville.

Les Congolaises l’ont emporté devant le président de la République 36-23, faisant ainsi un pas important pour atteindre le  tableau des quarts de finale. C’est Denis Sassou N’Guesso lui-même qui a donné, le 2 décembre, au palais des sports à Kintélé, le coup d’envoi de la 23e Coupe d’Afrique des nations (CAN) seniors dames, laquelle met aux prises dix sélections réparties en deux poules de cinq pour disputer  la succession de l’Angola. 

Devant l’une des concurrentes les plus faibles du groupe et devant leur public, il ne fallait pas pour les Diables rouges griller cette précieuse carte, surtout que la non qualification des cinq  binationales avait contraint  le staff technique à revoir ses plans. Contre toute attente, en effet, ce sont les Marocaines venues pour apprendre qui ont mené par deux buts d’écart consécutifs à la maladresse des Congolaises dès l’entame. Dans les secondes qui suivaient, les rôles ont été inversés. Les Diables rouges revenaient à la hauteur de leur adversaire, avant de prendre le dessus avec un avantage de deux buts aussi. Mais à chaque fois, les Marocaines recollaient (4-4 à la 12e mn) et reprenaient elles aussi l’avantage (5-4).

Le rythme imposé par l’adversaire obligeait les Diables rouges à rehausser un peu leur niveau de jeu. Malheureusement, les approximations les ramenaient à la réalité. Sur l’ensemble du match, les Congolaises ont manqué quatre sept mètres (Jocelyne Mavoungou à deux reprises, Suzanne Mambou et Iwangou) sans compter les imprécisions dans le dernier geste ainsi que la largesse défensive. Cela s’est fait ressentir tout au long de la première mi-temps. Quand les Diables rouges reprenaient, en effet, l’avantage de deux buts, les Lionnes de l'Atlas réduisaient dans la foulée, en témoigne le résultat de 15-11 à la mi-temps en faveur des Congolaises. Les filles de Thierry Vincent ont été nettement mieux à la reprise. Car pendant près d’une dizaine de minutes, les Marocaines n’ont inscrit qu’un but et trois autres à la moitié de la seconde mi-temps (23-16). Les Diables rouges ont su garder le rythme jusqu’à s’imposer 36-23.  Bexane Ntsouankari du Congo a été désignée meilleure joueuse de la rencontre.

Thierry Vincent :« Nous subissons les décisions des gens qui sont au- dessus de nous »

« Il fallait gagner le premier match à la maison. C’est toujours compliqué  les compétitions à domicile. Nous avons des joueuses de 22 ans. On a une ribambelle qui a joué quarante à quarante-cinq minutes aujourd’hui. En plus, on essaie de faire tourner tout l’effectif. C’est une découverte pour elles, beaucoup de pression. Je pense que quand on rencontrera la Guinée, on proposera un jeu plus libéré. On va travailler pour aborder l’équipe de la Guinée avec beaucoup de respect. Il faut respecter tout le monde et de ne craindre personne », a commenté le sélectionneur des Diables rouges, après la rencontre. Thierry Vincent  s’est réservé le droit de commenter la non qualification des filles venues de l’Europe. « Elles n’ont pas été qualifiées. On a un groupe de dix-sept joueuses. On va travailler avec elles. Cette question, il faut la poser à l’IHF et la Cahb. Nous subissons les décisions des gens qui sont au- dessus de nous », a-t-il simplement déclaré.

Kevin Decaux, le sélectionneur du Maroc, s’est dit fier de la prestation de ses filles, venues à Brazzaville pour préparer l’avenir. « On avait un projet de jeu et on l’a respecté. Nous sommes dans la découverte. C’est la troisième participation du Maroc, la première à l’extérieur du pays. Il faut construire une équipe, cela fait un mois et demi que l'on travaille.  C’est très peu contrairement à d’autres nations. Nous visons l’avenir mais pas cette compétition. Nous sommes un petit poucet, si on arrive à faire un bon score contre une grande nation, ce sera déjà un exploit pour nous. On va tenir jusqu’au bout. On n’a pas été ridicule », a-t-il estimé.

Notons qu’avant le match Congo-Maroc, l’Angola, tenant du titre, a étrillé la Guinée Conakry 40-17. L’Algérie a battu la Côte d’Ivoire sur un score étriqué de 27-25 puis le Sénégal l’a emporté devant le Cameroun 23-18.

Une compétition à l’image des valeurs incarnées par Edith Lucie Bongo Ondimba

Dans son mot lors de la cérémonie d’ouverture, le président de la Fédération congolaise de handball a rappelé que l’attribution de cette CAN à Brazzaville constituait une marque de confiance à l’égard du Congo qui, dans l’histoire de handball africain, est l’un des grands pays avant de mettre en exergue les valeurs incarnées par  l’ex-première dame du Gabon.  « Edith Lucie Bongo Ondimba  a incarné la dignité, le courage,   la droiture, l’humilité et l’amour du prochain », a-t-il indiqué. Il a, par ailleurs, rappelé que la République du Congo dispose des infrastructures aux normes internationales et la compétition donne l’occasion pour les joueuses de se montrer très talentueuses afin de remporter la victoire à leur sélection respective…Le Dr Aremou Mansourou, président de la Confédérartion africaine de handball (Cahb), a expliqué  que le trophée Edith-Lucie-Bongo Ondimba a été instauré, il y a deux ans, à la faveur des réformes engagées par le comité exécutif de cette institution. Il a rappelé qu’après Luanda, en  2016,  il se pose aujourd’hui à Brazzaville  dans la vision du rassemblement.

« L’événement que nous célébrons porte en lui un symbole fort, celui d’une Afrique unie et solidaire autour du handball  car, il rassemble non seulement tout un peuple mais aussi tout un continent », a expliqué  le président de la Cahb. 

 Le ministre des Sports et de l’éducation physique, Hugues Ngouélondélé, a souhaité voir cette 23e CAN se disputer  à la hauteur de ce que les femmes africaines, à l’instar d'Edith Lucie Bongo Ondimba, ont toujours incarné, à savoir la beauté, la persévérance, la force, le courage,  la réussite et l’espérance.

 

 

 

 

 

 

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Les Diables rouges seniors dames victorieuses devant les Lionnes de l'Atlas /Adiac Jocelyne Mavoungou transformant un sept mètres /Adiac Bexane Ntsouankari, meilleure joueuse de la rencontre, aux prises avec les joueuses marocaines /Adiac

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