Géomatique: le Congo veut capitaliser sur l’expérience du Salon international d'Abidjan

Lundi 10 Décembre 2018 - 16:49

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Le directeur général du Fonds national du cadastre (FNC), Jean Claude Moundanga, qui a représenté le pays à la quatrième édition de ce rendez-vous,  tenue à Abidjan du 27 au 29 novembre dernier, pense que les autres administrations sous tutelle du ministère des Affaires foncières et du domaine public devraient s’approprier la géomatique.

Placée sur le thème « Les outils de résilience face aux changements climatiques », la quatrième édition du Salon international de la géomatique a été une plate-forme d’échanges et de partage d’expériences entre participants. L’objectif était de proposer des stratégies et solutions opérationnelles de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques et outils de résilience éprouvés par l’usage des applications de la géoinformation.  Cette thématique a été subdivisée en plusieurs sous-thèmes dont « Energie, urbanisation et smart city »;  « Climat et catastrophes naturelles» ; « Forêt, changement climatique et marché carbone» ; « Désertification et dégradation des terres» ; « Outils et méthodes innovantes de collecte et d’analyse de données» ; « Ressources en eaux, agriculture et sécurité alimentaire» ;  « Ttechnologies d’information géo spatiale et changement climatique ».

Dans un entretien avec la presse, le directeur général du FNC est revenu sur les grands moments de cette rencontre qui a regroupé des délégations de plusieurs pays du monde. « Quand on parle de changements climatiques, la géomatique est la base qui peut faire que les solutions puissent être trouvées. Puisqu’il y a les changements climatiques, les gens devaient s’adapter jusqu’à l’atténuation. On peut s’adapter mais il faut essayer de trouver les outils de résilience pour parfaire et arriver à faire que ces changements puissent s’atténuer. En réalité, c’est l’Afrique qui en souffre », a expliqué Jean Claude Moundanga. Donc, les administrations sœurs devraient s’approprier la géomatique. Concernant le salon, a-t-il dit, les participants ont bénéficié de l’expérience de plusieurs pays qui ont eu l’occasion d’exposer.

Selon lui, le salon d’Abidjan a permis à la délégation congolaise de prendre à bras-le-corps cette thématique d’autant plus que les exposés délivrés ont été de grande portée. « Nous considérons cette rencontre comme une activité phare à laquelle le pays devrait participer au fur et à mesure. Je suis revenu avec les bonnes nouvelles, des initiatives porteuses en ce qui concerne nos administrations, notamment celles sous tutelle du ministère des Affaires foncières et du domaine public. Je suis revenu avec un carnet d’adresses fourni pour que nous puissions nous approprier des exposés faits dans les différents panels », a-t-il poursuivi.

Le Rwanda remporte le premier prix

Actuellement, on ne peut parler du changement climatique sans faire allusion à certains fonds (fonds climatique, fonds vert et bien d’autres). Ainsi, lors des échanges, en marge de cette rencontre, Jean Claude Moundanga a exposé sur le Fonds bleu pour le bassin du Congo dont le président Denis Sassou N’Guesso est l’initiateur. Une initiative qui est en train, a-t-il signifié, de prendre corps après la signature de l’accord de sa création par plusieurs chefs d’Etat de la sous-région. L’autre temps fort de ce salon a été les stands érigés pour la circonstance. Au finial, c’est le Rwanda qui a reçu le premier prix.

« Le Rwanda nous a démontré qu’il ne dort pas. Avec des drones, il essaie un peu de diminuer ou de régler certains problèmes de la santé dans le cadre du paludisme, de l’agriculture, dans le domaine foncier. Vous avez des drones dans ces domaines qui survolent le territoire rwandais en prenant des images qui sont ensuite étudiées. C’est ce qui fait de ce pays ce qu’il est aujourd’hui », a-t-il commenté, citant également les cas des Européens et Américains ayant exposé les outils de la géomatique.

Interrogé sur le lien entre la géomatique et le cadastre, Jean Claude Moundanga a répondu que le premier était la base du second. En effet, la géomatique est une science que les techniciens utilisent sur le terrain afin de retrouver les réseaux géodésiques. Une nécessité pour le Congo qui a besoin d’un seul réseau géodésique. « La géomatique est un outil très important parce qu’il permet à ces différents services d’établir parfois des plans cadastraux, de numériser les villes. Une politique que nous avons essayée avec les Israéliens qui ont été amenés par le ministère des Grands travaux, notamment Brazzaville, Pointe-Noire, Oyo, Dolisie. Le but était de doter le pays d’une cartographie afin de pouvoir identifier des propriétés bâties et non bâties et de moderniser, à l’avenir, le cadastre », a conclu le directeur général du cadastre.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Jean Claude Moundanga avec d’autres membres du présidium/DR

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