70 ans de la DDUH : FFJ documente cent vingt-huit cas d’atteinte à la liberté de la presse en 2018 en RDC

Lundi 10 Décembre 2018 - 16:11

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L’ONG dénombre soixante  interpellations, trois emprisonnements dont deux courent encore, et dénonce la fermeture des médias proches des opposants, la rafle des journaux au contenu jugé critique à l’action du gouvernement et du régime, etc.

 

Dans un rapport rendu public à l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), l’organisation a repris un éventail de typologies des violations des droits civils et politiques des journalistes depuis janvier jusqu’au mois de décembre en cours. Parmi les violations, FFJ (Freedom for journalist) a relevé l’arrestation et l’emprisonnement des journalistes. À la publication du présent rapport, l’organisation a noté que deux journalistes sont incarcérés dont l’un sans jugement à la principale prison de Kinshasa. « Ils sont tous deux poursuivis pour diffamation par des détenteurs de la puissance publique. L’un par le secrétaire général des Sports et l’autre par le fils du Premier ministre », a précisé FFJ qui a souligné que le tauxd’interpellations, d’entraves à la libre circulation de l’information, de pressions administratives, économiques et judiciaires a été élevé tout au long de l’année 2018.

Dans ce rapport publié au dernier mandat du président Joseph Kabila, FFJ établit une série d’entraves à la liberté de la presse. L’ONG a notamment cité l’arrestation policière des membres d’une maison de presse de Kinshasa, accusés d’avoir relayé un dysfonctionnement dans les écoles de formation de la police. FFJ note que l’enlèvement des journalistes s’est aussi sensiblement caractérisé cette année, avec d'eux d'entre eux  qui se sont retrouvés abandonnés, visages masqués. « La liberté de la presse qui découle de la liberté d’expression est un droit fondamental de l’homme et devra être protégée. FFJ invite les institutions et les organes de l’État, les organisations de la société civile, les forces vives  à contribuer efficacement à la promotion de la liberté de la presse », a déclaré le directeur de FFJ, dans le préambule du rapport.

FFJ a fait état de soixante interpellations, trois emprisonnements dont deux courent encore, des médias proches des opposants demeurés fermés, la rafle des journaux au contenu jugé critique à l’action du gouvernement et du régime. Les autres chiffres concernent des cas divers d'entraves, notamment des violentes et sérieuses menaces des journalistes, intimidations physiques, confiscation du matériel de travail des journalistes pendant les manifestations publiques, etc. Selon ce document, la plupart des violations des droits des journalistes sont commises à l’est du pays, partie meurtrière où ces derniers sont régulièrement pris à parti. Il est rappelé que ce texte a été élaboré grâce à la collaboration des deux organisations partenaires Journalistes pour la promotion et la défense des droits de l’homme et le Réseau des journalistes pour la justice transitionnelle.

Lucien Dianzenza

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