Incendie de l’entrepôt de la Céni : Moïse Moni Della accuse l'institution elle-même

Jeudi 13 Décembre 2018 - 14:00

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Le président national du parti Conservateurs pour la nature et démocrates (Conadé) et candidat aux législatives dans la circonscription Lukunga a estimé que l'incendie qui s'est produit dans l'un des dépôts de la Centrale électorale n'est que la « chronique d’une élection reportée ».

Un des entrepôts de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), situé sur l'avenue Haut commandement, à Gombe, a été ravagé par un incendie aux petites heures du 13 décembre. Il est fait état d'une perte considérable d'une partie du matériel électoral destiné à la ville de Kinshasa. Réagissant à la suite de ce sinistre, Moïse Moni Della a estimé qu'il s'agit de « la matérialisation d’une planification d’un chaos pour se maintenir au pouvoir », parlant même de la « chronique d’une élection reportée ». Le président national de Conadé a eu des mots durs face au pouvoir, affirmant que « le régime décadent de Kabila ne croyait pas à la ténacité et à la capacité de l'opposition à ne pas boycotter les élections et à mener la campagne à l’américaine».

L’incendie de cet entrepôt de la Céni est pour Moïse Moni Della une « farce » du président de cette institution, Corneille de Nangaa, mieux un plan machiavélique du chef de l’État. Selon lui, Corneille Nangaa ne serait qu’un « simple porteur de masque », ajoutant : « C'est une marionnette, une télé commande que Kabila manipule ». Il a rappelé que l’opposition avait déjà dénoncé cette possibilité qui serait utilisée par le pouvoir pour avoir un alibi du report des élections prévues au 23 décembre. « In tempore non suspecto, disent les Latins. Nous avons dénoncé la planification des troubles par le pouvoir pour mettre fin au processus électoral. Trop c’est trop, le peuple doit maintenant appliquer l’article 64. In cauda veni num », a-t-il appuyé.

Entre-temps, dans une intervention sur les ondes de la Radio Okapi, le porte-parole de la Centrale électorale, Jean-Pierre Kalamba, a, néanmoins, rassuré sur la poursuite du processus électoral. «  Les dégâts sont énormes mais, Dieu merci, le gros du matériel destiné aux vingt-cinq provinces n’était plus à Kinshasa. Ils sont dans des territoires », a-t-il affirmé, soulignant que les enquêtes étaient en cours pour  déterminer la situation qui prévaut dans ces installations. Dans ce dépôt central, a expliqué Jean-Pierre Kalamba, il y avait un bon nombre de matériel de Kinshasa, à part celui des antennes éloignées comme Maluku. Dans ce bilan provisoire, il a parlé d'une quinzaine de véhicules brûlés.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: Moïse Moni Della.

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