Céni : procès verbaux et fiches des résultats vierges non encore disponibles

Jeudi 13 Décembre 2018 - 16:41

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Jusqu’à ce jour, Corneille Naanga et son bureau continuent d’attendre les documents en cours d’impression en Afrique du Sud.

À dix jours de la tenue des scrutins, la Centrale électorale est confrontée à quelques problèmes d’ordre organisationnel qui méritent une attention soutenue si elle tient à tenir l’échéance du 23 décembre. C’est notamment l’absence, à l’heure qu’il est, des procès verbaux et fiches de résultats vierges sur lesquels sont censés être apposés les scores réalisés par les candidats après dépouillement au niveau des bureaux de vote.

La révélation a été faite par le président de l’institution lui-même, au cours d’un échange avec les professionnels des médias. Il s’agit des documents sensibles sans lesquels il n’y aurait pas des résultats officiels  certifiés. Jusqu’à ce jour, Corneille Naanga et son bureau continuent d’attendre ces procès verbaux et fiches en cours d’impression terre sud-africaine. Quand bien même, pour se donner bonne conscience, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) indique s’il s'agit d’un « matériel électoral sensible » à « déployer au dernier moment », la vérité est qu’il aura mis plus de temps que prévu pour arriver à destination. Plus de six jours se sont, en effet, écoulés depuis que la Céni a annoncé l’arrivée imminente de ces documents à Kinshasa.

Entre-temps, l’on se rapproche inexorablement vers l’échéance du 23 décembre sans que ce détail administratif ne soit réglé. Même si ces documents arrivaient dans les prochaines heures, leur acheminement dans les soixante-quinze mille bureaux de vote disséminés à travers le pays sera laborieux et pas forcément acquis endéans les dix jours restants, font remarquer des experts. Nonobstant ces appréhensions, la Céni continue paradoxalement à afficher un certain optimisme. Pour gagner du temps, elle pense orienter directement les avions transportant ces documents vers les six grandes villes du pays, quitte à les acheminer dans les bureaux de vote par le truchement des présidents des centres de vote en cours de formation.

Tout ceci, de l’avis de certains observateurs, réconforte l’idée selon laquelle la Céni n’est pas prête à organiser les élections le 23 décembre. Car, à quelques jours de la tenue des scrutins, le personnel électoral poursuit sa formation au même moment que la sensibilisation à la machine à voter tarde à atteindre certains coins du pays. À cela s’ajoute l’imbroglio qui caractérise l’accréditation des journalistes, des observateurs, des témoins des partis politiques, des regroupements politiques et des candidats indépendants. La procédure est jugée trop laborieuse par les requérants désorientés par rapport au critérium et aux services de la Céni commis à cette tâche.

L’incendie du 13 décembre de l’entrepôt de la Centrale électorale ayant consumé une grande partie du matériel électoral destiné à Kinshasa est une difficulté de plus à laquelle cette institution ne s’y attendait pas et dont le mérite est de gripper la machine électorale pendant que les kits électoraux atteignent, avec mille et une difficultés, les territoires et villes du pays où ils sont affectés. Comme quoi, à la veille des élections, la Céni a encore du champ à défricher.   

Alain Diasso

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