Présidentielle : Félix Tshisekedi appelle à contester les résultats en cas de victoire de Ramazani Shadary

Mardi 18 Décembre 2018 - 15:45

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Dans la province de Kongo central où il est arrivé le 17 décembre pour sa campagne électorale, le candidat n°20 à la magistrature suprême, qu’accompagnait son colistier Vital Kamerhe, est monté au créneau pour conditionner les esprits par rapport à son ascension à la tête du pays.

Le président de l'Union pour la démocratie et le progrès social se voit déjà, avant terme, dans la peau du successeur de Joseph Kabila au sommet de l’État. Partout où il passe, en ces temps de campagne électorale, son discours est à l’optimisme et rien, selon lui, ne peut contrecarrer sa marche vers le palais de la nation où il entend prendre quartier d’ici à janvier 2019, après passation de pouvoir. 

Accueillis le 17 décembre à Matadi par une foule nombreuse des partisans et sympathisants, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont vite pris la direction du centre de la ville portuaire pour déboucher sur le terrain Biwewe, où un meeting a été improvisé le même jour. Le candidat de la coalition Cap pour le changement (Cach) a circonscrit son discours sur le bilan désastreux du régime Kabila pour lequel Emmanuel Ramazani Shadary s’est déclaré être le continuateur. Aujourd’hui, a-t-il dit, l’heure de la rupture a sonné, expliquant que l’effervescence qu'il a observée dans les différents coins du pays exprime le besoin du changement fortement ressenti au sein d’une population longtemps paupérisée.

Une raison, d’après Fatshivit, de ne pas voter pour le candidat du Front commun pour le Congo (FCC) qui entend perpétuer la misère de la population. « Le jour de la proclamation des résultats, si le candidat de la continuité est déclaré vainqueur, n’acceptez pas ces résultats. Cela voudrait dire qu’ils ont une fois de plus volé les voix du peuple », a-t-il lancé. Et de poursuivre : « La Céni, il ne faut même pas oser tromper le peuple. Ce jour-là, nous ne serons pas là pour blaguer !» Bien avant, Vital Kamerhe avait tenu un discours quasi similaire à l'aéroport de Bipemba à Mbuji-Maji.   

L’intérêt manifesté par la population en cette période de campagne pour le candidat du Cach, selon lui, augure déjà son plébiscite à la présidentielle du 23 décembre. Pour Vital Kamerhe, il s’agit d’un baromètre qui renseigne sur le fait que Félix Tshisekedi va gagner l’élection quoi qu’il en coûte. « Nous allons gagner, nous avons déjà gagné puisque le peuple a déjà proclamé ses résultats avant les élections. On n’attend plus que la confirmation par les urnes », avait-il déclaré.   

Des propos mal digérés dans le camp du FCC qui les assimile à un appel à la violence. Jean-Pierre Kambila, membre du Bureau stratégique du FCC, regrette leur contenu haineux qui traduit l’inclinaison du duo Félix Tshisekedi-Vital Kamerhe vers la subversion, le chaos, le désordre et la confusion. « J’insiste avec la plus grande gravité, il faut que le candidat du Cach et ses amis contrôlent leurs paroles parce que ça, c’est inciter les gens à la violence. Ce pays a besoin du calme. Quel que soit celui qui gagnera les élections, il faut accepter la décision », a-t-il signifié.         

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe

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