Violences conjugales : les associations féminines appellent les femmes à dénoncer les auteurs

Mercredi 23 Janvier 2019 - 18:15

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Les responsables des associations constituées en mouvement dénommé « Je ne suis pas un tam-tam », initié par Mildred Moukenga, ont invité, le 23 janvier à Brazzaville, leurs sœurs à briser le silence suite aux actes de violence qu’elles subissent dans les foyers.

La coalition fait suite au crime commis par Patrick Claude Fouity sur sa conjointe Marlène Tchibinda, dans la nuit du 19 au 20 janvier, dans l'un des quartiers de Bacongo, le deuxième arrondissement de Brazzaville.    

Le mouvement vise à sensibiliser les femmes en général sur leurs droits et devoirs ainsi que les hommes sur le respect à la vie humaine. L’objectif est d’inciter les décideurs à promulguer le projet de loi en circulation sur la lutte contre les violences faites aux femmes.

Selon l’initiatrice du mouvement, les femmes doivent dénoncer les violences faites à leur égard afin que les auteurs soient traduits en justice. Elles doivent être capables de briser la honte, sortir de cette tradition africaine où la femme doit toujours supporter pour protéger ses enfants. « Les violences commencent par de petits gestes, insulte, abandon, rejet, soufflet, humiliations,etc., qui sont des formes de violence qui doivent être arrêtées pour mettre en garde leurs auteurs », a indiqué Mildred Moukenga.    

Les campagnes de sensibilisation édifieront les femmes sur leur identité, droits et devoirs et le processus de dénonciation des actes de violence. Outre cette sensibilisation, les femmes organiseront une marche pacifique dans les jours à venir pour dire non aux violences qu'elles subissent.

Mildred Moukenga a, par ailleurs, émis le souhait à toutes les couches de la société pour l'organisation des formations afin que la culture du respect du droit humain soit pérenne. Au-delà de la sensibilisation, la création des lieux d’hébergement d’urgence pour les victimes des actes de violence est une nécessité, a-t-elle conclu.  

Notons que les crimes à l’égard des femmes deviennent de plus en plus récurrents dans le pays. A Pokola, dans le département de la Sangha, une mère de huit enfants a été grièvement blessée par son conjoint au mois d’août dernier. Elle a été évacuée dans un centre hospitalier de Brazzaville. 

Les violences conjugales ne s’observent pas qu’à l’égard des femmes, dans certains cas, les hommes aussi en sont victimes. Tel est le cas d'un homme, dans la ville d'Impfondo (Likouala), qui a trouvé la mort sous un coup de hache appliqué par son épouse d'origine centrafricaine.  

Lydie Gisèle Oko

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