Likouala : le réseau routier se développeSamedi 9 Février 2019 - 15:37 Le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Emile Ouosso, a effectué dans le département, du 4 au 8 février, une mission de suivi, de contrôle et d’évaluation des chantiers routiers en cours de réalisation par la société CIB-Olam.
La Congolaise industrielle de bois (CIB-Olam), société en charge des travaux, réalisera l’entretien de la route Enyellé-Boyélé-Dongou avec aménagement spécifique de la zone de Sambala. Des travaux entièrement financés par l’Etat à hauteur de 3 581 618 243 FCFA, moyennant compensation avec les taxes forestières. « La retenue des taxes au profit de la société CIB-Olam sera fonction des factures des travaux réalisés sur le terrain. Le gouvernement s’engage à financer le projet sur la base des fonds générés par les taxes forestières », peut-on lire dans la convention de partenariat signé entre le gouvernement et la société en charge des travaux. Des routes…
A Sambala, sur le site du futur pont sur la Motaba, des travaux de remblai sont en cours de réalisation. Actuellement, 40% de remblai a été réalisé. Ce dernier doit atteindre la hauteur du village Motaba, situé à l’autre rive de la rivière, pour craindre un dénivelé lors de l’installation du pont. « Le projet a été initié par la Délégation générale aux grands travaux. Nous faisons comme à Bissambi. Réaliser d’abord le remblai avec le peu d’argent que nous avons du Fonds routier et la contrepartie de nos partenaires forestiers. Des études sont en train d’être menées pour trouver des financements en vue de la construction d’un ouvrage définitif puisque cette route est appelée à recevoir un grand trafic. Il faut donc un pont qui pourra soutenir un tonnage assez important », a confié Joseph Bikoumou, directeur général de l’Equipement. Augustin Moungouali, habitant du village Motaba, n’a pas caché sa satisfaction au regard de l’interconnexion des villages. « Les travaux s’exécutent normalement », soutient-il, « surtout avec la réalisation de la digue de Sambala. Nous sommes contents parce que la CIB travaille avec nous et paye chaque mois suivant des relèves. La route Ikwangala jusqu’à Bangui Motaba nous facilitera la circulation. Le projet est salutaire pour nous et le sera davantage quand sera construit le pont sur la Motaba ». La délégation a poursuivi sa mission avec le parcours de la route Sambala-Boyélé-Enyellé avant de se rendre à Bétou. La visite des travaux d’ouverture et d’aménagement de la route Enyellé-Makao-Pokola-Ouesso ainsi que ceux de la route Makao-Bangui Motaba-Manfouété a également été effectuée.
A quel prix ? Outre les sommes colossales investies pour désenclaver le département de la Likouala, il y a un tout autre prix à payer, celui du sacrifice et de l’effort collectif. Il n’est pas facile de réaliser un tracé dans une zone forestière comme la Likouala où forêt dense et vasière ont le dernier mot. « On n’a pas de difficultés liées au relief lors du tracé dans le nord-Congo. La difficulté c’est de traverser des zones marécageuses, chercher le meilleur tracé pour éviter des travaux de dysfonctionnement qui sont lourds dans des zones humides, ce qui est difficile à réaliser », a témoigné Denis Dechenaud, directeur des exploitations à la CIB-Olam. Même si le désenclavement de la Likoulala suit son cours sans embuches, il reste fort à faire avec l’entretien et le bitumage de ces routes, qui pour la plupart étaient des routes d’exploitations forestières. « Nous venons de constater que le gouvernement a fait ce qu’il pouvait pour répondre concrètement à la question du réseau routier. On peut joindre Epéna à Bétou en s’arrêtant dans chaque localité. C’est une étape. Mais il faut éviter que les routes ne se referment. Des efforts doivent être faits pour bitumer toutes ces voies », a souhaité Venance Mogna, député de Dongou. Josiane Mambou Loukoula Légendes et crédits photo :Photo1: Emile Ouosso visitant les travaux de remblai sur la rivière Motaba
Photo2: Le remblai vu du côté du village Motaba
Photo3: La route Impfondo-Epéna Notification:Non |